La situation en Syrie, le nucléaire iranien et le Mali seront jusqu'à demain au centre de la 49e Conférence sur la sécurité qui s'est ouverte hier à Munich en présence de responsables du monde entier. Le vice-président américain Joe Biden, les ministres des Affaires étrangères russe, Sergeï Lavrov, iranien Ali Akbar Salehi et allemand Guido Westerwelle figurent parmi les personnalités annoncées. Le représentant de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, l'Algérien Lakhdar Brahimi, devait intervenir hier soir aux côtés du chef de la coalition de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz Al Khatib. Considérée comme le «Davos de la sécurité», la conférence de Munich confronte les points de vue lors de tables rondes sur les sujets géostratégiques du moment et accueille de nombreux échanges bilatéraux. Dans son discours d'ouverture, le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, a plaidé pour un renforcement de la relation euro-américaine au sein de l'OTAN, mais aussi une coopération plus étroite entre pays européens. «Nous souhaitons que la France joue un rôle plus important au sein de l'OTAN. Et également que la Grande-Bretagne joue un rôle plus important en matière de sécurité au sein de l'UE», a-t-il fait valoir. La guerre en Syrie et la situation au Proche-Orient feront l'objet de plusieurs rencontres, en présence notamment dimanche des ministres turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, et israélien de la Défense, Ehud Barak. En marge de la conférence, le vice-président américain, qui a entamé hier matin à Berlin une tournée européenne, doit s'entretenir de la Syrie avec MM. Lavrov, Brahimi et Al Khatib. La situation au Mali sera également abordée même si le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annulé sa visite à Munich pour accompagner aujourd'hui le président François Hollande à Bamako. Au-delà de l'actualité immédiate, la montée en puissance de la Chine, de l'Inde et du Brésil, la cybersécurité ou la nouvelle donne énergétique mondiale réuniront des responsables politiques, militaires, universitaires, de nombreux pays et des représentants d'organisations internationales.