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causes et effets de la longue transition à l'économie de marché
Réforme libérale et crise gramscienne en Algérie
Publié dans El Watan le 04 - 02 - 2013

L'Algérie n'est plus «socialiste» depuis maintenant quelque trois décennies.
En effet, elle a désormais non seulement un secteur privé créateur d'emplois et de richesse incontournable, mais aussi un riche dispositif institutionnel, législatif et réglementaire orienté vers son développement. Pour s'en convaincre, il suffit de lire dans les statistiques nationales les parts respectives de ce secteur dans l'emploi total et la valeur ajoutée nationale hors hydrocarbures. Mais dans le même temps, l'Algérie n'est pas non plus libérale. La raison en est que l'action de lois du marché vers laquelle elle tend de façon on ne peut plus timide est, à bien des égards, inhibée par le vieux style d'ingérence de l'Etat qui reste de rigueur. Cette situation complexe traduit une crise au sens de Gramsci.(1) Elle est non seulement indésirable mais aussi dangereuse, eu égard à son cortège d'effets négatifs sur l'économie, la société et l'autorité de l'Etat. Essayons dans les lignes qui suivent d'en donner quelques explications.
1. De la signification en bref de la crise gramscienne
L'Algérie est à la croisée des chemins et bien plus des destins. Elle est dans une situation complexe où l'ancien système, le « socialisme » ou « l'étatisme » auquel elle veut « tourner le dos » n'en finit pas de mourir et où le nouveau système, le libéralisme, qu'elle appelle, tantôt de toutes ses forces, en période de basse conjoncture pétrolière, tantôt avec un scepticisme de l'Etat, en période de haute conjoncture pétrolière, n'en finit pas de naître. Aussi, est-elle carrément dans une crise de type gramscien au sens où elle évolue de manière quelque peu floue ou sans marques organisationnelles franches.
Globalement, l'Algérie n'est structurée, sur le plan économique, ni en rapport avec l'intérêt général qui viole quelque peu les lois du marché, ni en relation avec l'optimalité technique qui fait fi, tout au moins de façon directe des considérations sociales et humanitaires. Il y a, à cette complexité transitoire, des raisons diverses qui sont les déterminants mêmes de la crise gramscienne. Six peuvent en être retenus : le contexte historique de la réforme ; la densité de la matière à réformer; le degré d'acceptabilité sociale de la réforme mise en œuvre ; la volonté politique de l'Etat de reconstruire le système sur la base de nouvelles règles; l'aptitude de l'Etat à opérer la mue économique escomptée sans chocs violents préjudiciables à la stabilité sociale ; enfin, le mode d'insertion de l'économie nationale dans l'économie mondiale escompté par l'Etat. Ces déterminants de la durée de la crise gramscienne ne sont pas favorables en Algérie. Il en résulte un cortège de conséquences négatives qui inhibent la dynamique économique marchande.
2. De la crise gramscienne et du rôle ambigu de l'Etat
L'aisance financière quasi-régulière de l'Etat algérien déterminée par des causes externes au système économique national le rend peu sensible à l'idée du changement de nature à exciter l'effort productif national. Et à la question terrible de s'imposer : pourquoi tant d'efforts pour enrichir par la fiscalité non pétrolière, un Etat déjà riche de/par la fiscalité pétrolière ? En fait, quand bien même l'Etat accepte sous des pressions diverses et sans grande conviction, d'avancer sur la voie du libéralisme, il ne rate presque jamais l'occasion de faire machine arrière, lorsque les circonstances le lui permettent. En effet, chaque fois que les conditions historiques chassent les valeurs socialistes des entreprises publiques, l'Etat les y réinstalle «par mille et un» artifices : priorité dans les marchés publics, accès facile aux crédits bancaires publics, assainissements financiers récurrents. Et chaque fois que la loi du profit commence à «prendre forme» comme loi fondamentale dans le secteur privé et plus tard, dans toute l'économie nationale, l'Etat affiche sa méfiance habituelle et en freine la dynamique par «mille et un» autres artifices : problème du foncier, accès limité aux crédits bancaires publics, lenteurs bureaucratiques, harcèlement fiscal, etc.
Manifestement, l'Etat est otage de son approche «socialiste» budgétivore. Mais il ne semble pas en être dérangé, outre mesure. Mais peut-être y voit-il là un moindre mal comparativement aux dangers dont il soupçonne le libéralisme. L'Etat prône l'intérêt général quand l'économie étale des signes de rigueur et devient adepte de la rigueur, lorsque les acteurs économiques affichent un comportement qu'il juge par trop laxiste. Entre le secteur public et le secteur privé, l'Etat se positionne de manière ambiguë. Lorsqu'il veut «invectiver» la recherche du profit par le secteur privé, il lui oppose les largesses et bienfaits sociaux du secteur d'Etat. Et lorsqu'il veut dénoncer l'inefficacité économique du secteur public, il lui oppose les performances financières du secteur privé. La réforme du système économique algérien n'est alors sur aucune voie lisible. Elle est à la fois la chose et son contraire.
3. Du stress social lié à la crise gramscienne, un obstacle à la réforme libérale
La crise gramscienne témoigne, à coup de secousses et de chocs moraux insupportables pour les uns, acceptables pour les autres, la mort lente des anciennes valeurs et la longue attente de nouvelles règles de vie et dans notre cas, libérales. Mais tout au long de ce trajet qui, dans certains espaces, n'en finit pas de s'étendre, elle s'accompagne d'un cortège d'effets destructeurs des fondements de la mobilisation citoyenne qui handicapent de façon précoce le nouveau développement attendu. Passer du socialisme au libéralisme n'est pas une mince affaire. Ce sont les rapports de propriété, de production et de répartition (et donc la nature de l'Etat) qui s'en trouveront complètement bouleversés.
Mais comment faire admettre à l'esprit populaire qui ne s'encombre pas des nuances liées aux nécessités historiques, ce nouveau virage à droite de l'Etat, après avoir été longtemps dressé dans le virage à gauche ? Comment les gouvernements doivent-ils s'y prendre pour expliquer à l'homme de la rue souvent pressé par son humeur du jour que les politiques de développement décidées au plus haut niveau de l'Etat et qui ont requis une forte discipline sociale, ont lamentablement échoué ? Et que le mythe salvateur du socialisme n'est plus qu'une chimère ? La réforme économique libérale ne peut-elle pas alors être interprétée comme une trahison politique des sacrifices populaires ? Cette question est d'autant plus pertinente que le nouveau schéma d'organisation politico-économique est souvent construit, partout là où il s'impose, par les chantres de l'étatisme d'hier.
Les sentiments de trahison, de frustration et de mécontentement gagnent en profondeur de nombreuses couches sociales. Quant aux catégories professionnelles qui restent, contre vents et marées, occupées dans le secteur d'Etat, elles se sentent de plus en plus inutiles, sous le regard souvent impuissant de leur employeur qui ne parvient pas à tracer entre lui et le marché, une frontière bien claire. Et leur mauvais état matériel et moral justifie chaque jour à leur esprit, la pertinence historique du comportement des agents privés et des chercheurs de rente. Les signes insolents de richesse apparaissent chez certains, développent des envies, appétits et jalousies chez d'autres. La désaffection à l'égard des règles morales s'installe dans la société. «L'ambition entre dans les cœurs qui peuvent la recevoir et l'avarice dans tous».(2)
Les désirs changent d'objet : ce qu'on aimait, on ne l'aime plus. On était libre avec les lois, on veut être libre contre elles... Ce qui était maxime, on l'appelle rigueur ; ce qui était règle, on l'appelle gêne ; ce qui y était attention, on l'appelle crainte… Autrefois, le bien des particuliers faisait le trésor public mais pour lors, le Trésor public devient le patrimoine des particuliers. La République est une dépouille et sa force n'est plus que le pouvoir de quelques citoyens et la licence de tous». Ce condensé d'ingrédients psychosociaux qui a fait dans le «corps entier de l'histoire», la décadence des gouvernements et des peuples, date du milieu du XVIIIe siècle. A croire que c'est l'Algérie qui y est dépeinte ou tout autre pays avec lequel elle a ses vices en commun.
Ce n'est évidemment pas le cas. Mais il y a là des analogies qui annoncent tristement que l'Algérie d'aujourd'hui n'est pas à une grande distance comportementale de la tombe de la vertu. Cette situation est dangereuse. Elle risque, là où les modalités pratiques de la prise en charge en sont éludées, d'engendrer des effets désastreux. Le vertige de la réforme s'empare alors des gouvernants. Et ceux qui ne sont pas assez forts pour gérer le mouvement économique et social, l'ajournent en décrétant le retour à la case départ. Par ce biais, ils tuent la réforme dans le sein de l'histoire. L'économie et la société plongent dans «l'immobilisme» qui donnera à coup sûr à la nouvelle réforme un caractère plus brutal.
Cependant, une telle marge de manœuvre n'est pas valable partout. Sauf peut-être dans les pays pétroliers où les gouvernements sont capables, en période de haute conjoncture énergétique internationale, d'user de leur grosse arme budgétaire pour étouffer l'action des lois du marché. Au contraire, là où le pansement financier n'existe pas pour masquer les plaies du système économique, le souci des gouvernements de préserver l'ordre en faillite pour des raisons de popularité est aussi risqué que leur tentative larvée ou ouverte de le corriger sans méthode, en profondeur. Et, contrairement au philosophe qui sait choisir entre deux maux, le moindre, l'économiste n'enseigne pas de recettes-miracles porteuses à coup sûr de succès.
La réforme ne peut donc être actionnée sans ce cocktail historique de peur, de courage, d'enthousiasme, de crainte, de réticences, d'aventurisme et de foi qui pourrait traduire, là où il s'installe avec force, une espèce de léthargie qui n'a pas généralement pour l'homme de la rue d'autres interprétations qu'un échec avant coup. Cela devrait au moins permettre aux gouvernements de tirer une leçon de modestie apte à atténuer leurs certitudes, face à la marche de l'histoire. Celle-ci leur rappelle par ses défis réguliers que leur fonction comporte, au-delà de ses privilèges, le devoir d'inscrire continûment les conditions d'existence des peuples sur les belles pages de l'histoire et donc le risque de voir ces mêmes conditions transcrites sur ses pages noires. Les exemples de ces deux types d'expériences garnissent inégalement l'histoire de l'humanité.
4. De la crise gramscienne comme source plurielle de l'exacerbation de la corruption
Bien qu'elle ait pris depuis peu des proportions inquiétantes, la corruption en Algérie est antérieure à son ouverture économique. Aussi, serait-il incorrect d'en faire un «enfant» de la réforme libérale. Sous des formes différentes, mais surtout avec un degré de discrétion variable, la corruption est l'une des marques majeures de l'histoire du développement de l'Algérie indépendante. Elle y opérait déjà sous le règne du parti unique, c'est-à-dire durant toute la période où l'Etat-pouvoir-parti a conçu le développement global du pays et s'y est engagé en tant qu'acteur quasi-exclusif.
Sa source fondamentale est dans le vieux caractère éminemment politique du processus de développement, quand bien même son exacerbation peut être valablement recherchée dans la lenteur de la réforme qui tarde à corriger la teneur politique du système économique par l'affranchissement des acteurs de l'accumulation vis-à-vis de l'Etat. C'est un euphémisme que de dire qu'en Algérie, dans le cours du développement national d'un demi-siècle, l'Etat a fait plus confiance à l'argent qu'aux hommes. Le développement qui y est promu étant, du point de vue de l'origine de ses ressources, indépendant de l'effort productif national, il ne peut être orienté, du point de sa finalité vers la stimulation de cet effort productif national.
Ce dernier est, lorsqu'il est possible, même malvenu parce qu'il ébranle les mécanismes de la reproduction du pouvoir politique entendue comme le renouvellement à un niveau historiquement variable de son rapport de subordination de l'économique et du social. Ce rapport est complexe. Il est fondé sur des artifices multiples qui ne laissent aucune place à la rigueur économique. Le pouvoir central y est le mobile, l'économie, l'instrument et la société, le résidu. Les relations d'interdépendance devant exister entre ces pôles y sont réduites pour l'essentiel à la dilution des uns dans les autres, à la fusion des uns avec les autres ou à la subordination des uns aux autres.
Les notions de prix, de salaire, de coût, de rentabilité, de productivité ou d'optimalité de l'allocation des ressources ne sont alors que superflues. Tel ce cœur «magique» qui reçoit son sang d'une source extérieure et en irrigue les divers organes du corps, l'Etat tire ses revenus de l'extérieur et en distribue, sans exigence de contrepartie productive aux divers pôles de l'économie nationale. Il en découle deux conséquences immédiates : d'une part, l'Etat a intérêt sinon à accroître du moins à préserver sa source extérieure de revenus, celle-là même qui lui assure son autonomie vis-à-vis de l'activité économique nationale ; d'autre part, étant donné le rapport d'autonomie de l'Etat vis-à-vis de l'économie productive nationale, il peut y avoir des situations de cohabitation ou de coexistence d'une bonne macroéconomie et d'une microéconomie morose.
5. De la crise gramscienne comme stimulus de l'action de la Gresham de l'investissement
Durant la crise gramscienne, les acteurs privés ne savent plus à quel saint se vouer. En l'absence de repères clairs dans lesquels ils peuvent opérer, ils secrètent par eux-mêmes des valeurs d'attente et de survie. Les moyens en sont nombreux y compris les écarts de conduite par rapport à la légalité, comparables à ceux rencontrés dans le secteur public couverts par le concept de corruption. Nous désignons ainsi l'économie informelle qui a beaucoup à voir là où elle existe avec l'état économique du pays et le mode de présence de l'Etat dans le développement. En Algérie, l'économie informelle cause de graves préjudices à l'Etat, à l'économie formelle et à la société.
Certaines études évaluent, à partir de l'élasticité de la consommation de l'énergie électrique, sa part dans le PIB total entre 20% (hypothèse d'un niveau initial en 1990) et près de 43% en 2001. Au-delà des controverses qu'ils peuvent susciter, ces résultats sont inquiétants. Ils signifient que si l'on déduisait du PIB total la part qui y est représentée par les hydrocarbures (40% en moyenne dans les années 2000), il ne resterait pas beaucoup de richesse formelle dans l'Algérie économique non pétrolière ou ce qui revient au même, l'économie algérienne hors hydrocarbures opère quasiment dans l'informel.
Les facteurs de «l'informalisation» (terme au demeurant forcé) de l'économie en sont nombreux. Pour des raisons pédagogiques, on les rangera en six groupes, les uns expliquant sa genèse et les autres son hypertrophie. On distingue les facteurs liés à l'administration par l'Etat de la chose économique ; les facteurs liés à la correction déstabilisatrice du développement des années 80 ; les facteurs liés à la crise de 1986, les facteurs liés à l'autonomie des entreprises ; les facteurs liés à la rigueur de l'ajustement structurel imposé par le FMI et enfin, les facteurs liés à l'ouverture économique insuffisamment contrôlée de l'économie nationale des années 2000. La Gresham(3) de l'investissement est-elle alors dangereusement active en Algérie au sens où les mauvais investisseurs en chassent les bons.
6. L'état a-t-il vraiment intérêt à écourter la crise gramscienne?
La réduction de la durée de la crise gramscienne passe évidemment par une mise en place rapide du dispositif institutionnel, législatif et réglementaire apte à accueillir le libéralisme. Mais il serait erroné de penser qu'elle puisse s'en suffire. Mais l'Etat a-t-il vraiment intérêt à œuvrer avec volonté dans ce sens, c'est-à-dire, à supprimer, (parce que c'est de cela qu'il s'agit en dernière analyse) les ressorts essentiels de l'assujettissement de l'économie et de la société au politique ? La réponse est mitigée.
- La réponse peut être d'abord négative et il y a à cela des raisons nombreuses. On peut citer, à titre d'exemple, le caractère fortement dépendant du processus de construction libérale à l'égard du pouvoir central qui en édicte, sous le regard passif d'une société atomisée, les modalités de durée et d'intensité, selon sa volonté et ses visées de l'heure. L'Etat peut être incité à en retarder l'avènement, lorsque le «vieux» système ne fait pas l'objet d'une contestation sociale à la fois massive et bruyante.
Dans ce cas, malgré quelques mesures d'aménagement technique qui pourraient intervenir épisodiquement et semer dans l'esprit du citoyen l'idée de rupture, le décideur politique préfère conserver le contrôle de l'économie et de la société, quitte à user, en cas de besoin, de moyens forts pour contenir les dangers, notamment lorsque leur ampleur est reconnue comme particulièrement préjudiciable à la stabilité politique. Les mesures n'en manquent pas y compris la sanction pénale des initiatives individuelles ou de groupes dérangeantes. Certains travaux consacrés à la corruption dans le capitalisme de copinage montrent qu'il est bien plus profitable pour les dirigeants prédateurs d'édifier des monopoles et d'en recevoir des rentes que d'autoriser l'action des lois de la concurrence surtout dans les industries à grande échelle.(4) «Les gestionnaires de ces monopoles sont proches des dirigeants politiques. Il en est de même pour le monopole détenu par l'Etat de la délivrance des licences que des fonctionnaires corrompus peuvent exploiter pour percevoir des rentes. Il se peut que la taxation formelle et les opérations inscrites au budget ne sont là que pour donner l'impression d'un Etat moderne. Si le dirigeant dudit Etat est enclin à en modifier le fonctionnement, une forte résistance est généralement attendue de ses seconds. Cela ouvrirait la voie à une révolution de palais. L'élite se rebellerait parce que le dirigeant cherche à modifier la règle du jeu»(5).
Dans ce cas, la mise en place d'un riche dispositif législatif et institutionnel de lutte contre la corruption n'aurait qu'un faible mérite étant donnée son inefficacité opérationnelle.
- Mais la réponse peut être ensuite positive. En effet, la crise gramscienne peut parvenir à un stade où il n'y a plus de stratégie optimale pour la maintenir. Aussi, le décideur politique peut-il avoir davantage à gagner à se montrer réformateur authentique. Lorsque ce tournant se dessine et la quête de la popularité devient le but politique ultime, la façon dont la société fonctionne change. Et la bureaucratie qui a été créée pour satisfaire certains appétits va maintenant à leur encontre. Quand les intérêts des chefs et ceux de la bureaucratie divergent la corruption s'atténue parce que les chefs sont animés de la volonté réelle de changer le rôle de l'Etat dans la société.(6) C'est précisément sur ce terrain que sont attendus les gouvernants de l'Algérie.

Notes :
1). Antonio Gramsci (1891 - 1937) est un écrivain et théoricien politique italien. Membre fondateur du Parti communiste italien, il fut emprisonné par le régime de Mussolini. Il a publié plusieurs écrits connus sous le nom de Carnets de prison. Pour l'auteur, la crise «c'est quand le vieux se meurt et le jeune hésite à naître».
2) Montesquieu, L'Esprit des lois, Tome 1, ENAG Editions 1990, P. 31.
3) Sir Thomas Gresham (1519-1579), banquier anglais célèbre par sa loi qui stipule que lorsque deux monnaies circulent conjointement dans un pays, «la mauvaise monnaie chasse la bonne». De manière analogue, lorsque plusieurs investisseurs opèrent en même temps sur un territoire, les mauvais investisseurs en chassent les bons.
4) Voir un entretien intéressant de Joshua Charap (Département Afrique du FMI ° et Christian Harm (Université de Mûnster), Etat kléptocratique, synonyme de corruption, Bulletin du FMI du 6 septembre 1999, repris sous le titre «Faut-il vraiment lutter contre la corruption», in Revue Problèmes Economiques, Hebdomadaire n° 2648 du 19 janvier 2000, PP.18-20.
5) Joshua Charap et Christian Harm, Faut-il vraiment lutter contre la corruption ? op. cit. P.19.
6) Idem.


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