82 décès et plus de 2500 blessés ont été dénombrés l'année dernière sur les routes dans la wilaya de Bouira. Les services de la protection civile de la wilaya de Bouira ont rendu public un bilan dans lequel ils font cas de 25428 interventions pour l'année 2012. Dans ce bilan, les mêmes services donnent, au volet accidents de la circulation, un chiffre de 1757 accidents survenus sur les routes de la wilaya et ayant entraîné la mort de 82 personnes et des blessures à 2591 autres. «Malheureusement, le nombre d'accidents de la circulation augmente. Les mesures entreprises jusqu'ici, tels que le contrôle technique des véhicules, les multiples barrages, les pénalités et autres retraits de permis de conduire, n'ont pas pu faire baisser le nombre d'accidents», dira M. Saada, un officier à la direction de la protection civile de Bouira. Il explique : «l'état psychologique d'un quelconque conducteur est décisif lors de la conduite. Les pressions d'ordre social, financières et autres, causent une déconcentration et un déséquilibre qui mène à des catastrophes sur les routes». Le nombre d'évacuations vers les hôpitaux est de 12536 durant la même année, dont 30 personnes sont décédées au cours de leur acheminement ou à leur arrivée dans l'établissement sanitaire. Pour ce qui est des accidents domestiques, les services de la protection civile font part de 63 cas à travers le territoire de la wilaya et dans lesquels ses agents ont secouru 173 personnes et relevé un décès. Par ailleurs, l'année dernière a été particulièrement marquée par les nombreux feux de forêt qui ont réduit en cendre plus de 4166 hectares de végétations. Les soldats du feu de la protection civile ont eu à intervenir par 213 fois. A propos de récoltes détruites par le feu, le bilan fait cas d'une surface de 130 hectares calcinés, en plus de 10 000 bottes de foin parties en fumée. Les arbres fruitiers n'ont pas fait exception ; 35606 arbres ont pris feu durant l'année 2012. Les mêmes services ont enregistré également 102 interventions pour des incendies aux centres urbains, un incendie industriel et 1136 foyers de feu divers. Pour des inondations, les services de la protection civile ont eu à intervenir par cinq fois durant la même période. Leur constat s'est limité à des dégâts matériels seulement. Durant l'exercice de leur mission sur le terrain, les éléments de la protection civile de la wilaya ont perdu un de leurs collègues, décédé lors d'un accident de travail en pleine opération. M. Rahmani, chargé de la communication à la direction de la protection civile de Bouira, a indiqué que ces chiffres seront étudiés et analysés pour faire ressortir ensuite des recommandations et un rapport détaillé à transmettre à la direction générale de la protection civile. Au volet formation, l'on annonce des stages en la matière pour notamment l'intervention dans des cas d'accidents chimiques (radioactifs ou nucléaire). Notre interlocuteur ajoute que «la tenue de ces sessions de formation vise à mettre à jour les connaissances des officiers de la protection civile». En ce qui concerne les moyens matériels et humains, M. Rahmani affirme «qu'ils sont insuffisants, puisque les besoins augmentent chaque année, mais on est arrivé à installer des unités de la protection civile dans chaque daïra de la wilaya. Notre objectif à long terme est d'avoir une unité par commune. Comme nous essayons aussi de nous rapprocher des responsables des APC pour les inviter à instaurer une coordination commune avec la protection civile en toute circonstance». Un appel est également lancé en direction des médias pour leur apport dans la sensibilisation des citoyens et la prévention contre tout danger potentiel.