500 âmes du village de Tagrembaït à Tamanrasset crient leur détresse quant à l'épineux problème des eaux usées auquel ils sont confrontés. Devant le silence des autorités locales, ils ont décidé de protester en fermant le siège de la wilaya. Les habitants du village de Tagrembaït, à 14 km du chef-lieu de la commune de Tamanrasset, sont montés au créneau, hier, pour protester contre «le laisser-aller des autorités et leur insouciance» quant à la résolution de l'épineux problème des eaux usées auquel sont confrontés plus de 500 âmes. Dès la matinée, plusieurs dizaines d'habitants, constitués en association, ont procédé à la fermeture du siège de la wilaya avant de crier leur mécontentement et rappeler aux autorités concernées les conséquences fâcheuses que pourrait avoir cette situation accablante sur la santé des villageois. Le recours à cette action est, expliquent les protestataires, motivé «par les engagements non honorés des responsables qui, conscients de la gravité du problème, sont inscrits aux abonnés absents». Visiblement, ils manifestent de vives inquiétudes à l'idée de savoir que leurs enfants sont exposés à de graves maladies, à transmission hydrique notamment, puisque toutes les exploitations agricoles sont irriguées avec des eaux usées. Pis encore, les canaux d'évacuation sont inexistants, d'où le risque de polluer l'eau potable tirée des puits et forages situés non loin des égouts. Les habitants de Tagrembaït fustigent les responsables de ce secteur à Tamanrasset, qui n'ont toujours pas réagi à leurs appels de détresse lancés via la radio locale ; ils s'interrogent sur les causes du blocage des travaux de réalisation d'une station d'épuration à partir de l'oued Tighze, à laquelle une enveloppe financière consistante a été allouée. «Ce projet tourne au ralenti depuis plus de 10 ans déjà», regrettent-ils. Pour parer à ce problème, le président de l'APC de Tamanrasset s'est engagé à approvisionner ledit village en eau potable par camions-citernes. «Cependant, la solution n'était que provisoire puisque l'initiative n'a duré que 10 jours durant lesquels seulement 9 citernes d'une capacité de 6000 litres ont été reçues», ajoutent les protestataires avec amertume. Le wali de Tamanrasset, Saïd Meziane, a, après avoir reçu le président de l'association, promis de résoudre ce problème et d'étudier les revendications formulées par les habitants du village de Tagrembaït dans les tout prochains jours.