L'expérience professionnelle constitue aujourd'hui un référent important des recruteurs en Algérie, seulement 1% des offres d'emploi en 2012 concernent les jeunes diplômés contre 60% pour les profils ayant entre 3 à 5 ans d'expérience. Ces statistiques nous ont été communiquées par Louai Djaffer, directeur associé d'Emploitic, concernant les annonces d'emploi publiées sur le site emploitic.com . Certes, toutes les annonces d'emploi ne se font pas via internet, mais c'est le cas, selon la même source pour 60% d'entre elles, donc l'écrasante majorité. Il semblerait que ce que l'on doit normalement acquérir par le biais d'un emploi, devient une condition nécessaire pour le décrocher. En effet, travailler est bien le seul moyen d'acquérir l'expérience professionnelle, en même temps pour travailler, il faut avoir de l'expérience. On peut alors qualifier ce critère de sélection de discriminatoire vis-à-vis des jeunes diplômés. On se demande alors si les recruteurs ont raison d'exiger tant d'années d'expérience ? Si l'expérience constitue l'unique source de compétence ? Et qu'en est-il de la place accordée à la formation ? Afin d'apporter des éléments de réponse à ces questions, nous nous sommes entretenus avec deux spécialistes de la question, Louai Djaffer et Terki Yacine.