Un projet de loi sur la sous-traitance industrielle est en cours d'élaboration par le gouvernement qui compte installer également un conseil national de la sous-traitance au courant de l'année 2013. L'information a été donnée, hier, par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, qui appelle les sous-traitants nationaux à améliorer leur compétitivité pour développer la filière mécanique en Algérie, réaffirmant la disponibilité de l'Etat à les soutenir. Les entreprises de sous-traitance «doivent moderniser leurs outils de production, atteindre progressivement les standards internationaux pour aller vers les marchés internationaux et former leurs personnels afin de développer un tissu industriel de sous-traitance», a également indiqué M. Rahmani lors d'une journée nationale sur la sous-traitance industrielle organisée hier à Alger. L'appui aux organisations professionnelles de l'industrie automobile et la concession de terrains au profit de cette activité figurent également parmi les mesures qui seront prises par l'Etat. Le ministre a relevé également la nécessité de mettre en place un plan de charge de sous-traitance, en appelant les bourses de sous-traitance régionales à se doter d'un système d'information pour collecter les demandes des sous-traitants à l'échelle nationale et résoudre le problème de l'insuffisance de l'information sur ce marché. Il a également appelé l'Agence nationale du développement des PME (ANDPME) à mettre en place un fonds de financement spécifique dédié à la mise à niveau de cette filière. Sur un autre plan, M. Rahmani a également annoncé l'installation d'un comité qui se penchera sur l'amélioration de l'environnement des affaires en Algérie «Aujourd'hui, il existe un décalage entre la dynamique industrielle et le monde des affaires», a-t-il reconnu. «Nous sommes en train de travailler sur ce dossier avec les organisations patronales, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en collaboration avec la Banque mondiale (BM)», a-t-il précisé. Le ministre a indiqué également qu'il s'est réuni avec les représentants de la BM pour aller vers «un meilleur repositionnement» de l'Algérie dans le classement mondial de cette institution sur le climat des affaires dans le monde. La BM exige certains critères pour la notation des pays en matière de climat des affaires. «Il faut que nous fassions vite pour être repositionnés, étant donné que la BM publie le classement des pays au mois de juin», a-t-il ajouté.