Cherif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, a plaidé, hier à Alger, en faveur d'un partenariat «durable» entre l'Algérie et l'Italie. «Il existe une forte volonté de créer un partenariat durable par-delà les discours, d'autant plus qu'il y a une complémentarité entre les deux économies», a souligné M. Rahmani à l'ouverture d'une rencontre regroupant des chefs d'entreprise algériens et une trentaine d'opérateurs italiens organisée à l'hôtel El Djazaïr. La délégation italienne séjourne en Algérie dans le cadre d'une mission initiée conjointement par l'ambassade d'Algérie en Italie et l'Institut italien pour l'Asie et la Méditerranée (Isiamed). S'adressant aux patrons italiens, le ministre a estimé que le marché algérien recèle des opportunités de partenariat «réellement profitables». A ce propos, il a invité les opérateurs des deux pays à identifier les possibilités de partenariat, en citant les secteurs de la construction, des travaux publics, de la mécanique, de l'agroalimentaire, de la pêche ou de l'agriculture. A l'invitation du gouvernement italien, une délégation algérienne se rendra prochainement en Italie, d'après lui. L'ambassadeur d'Italie en Algérie, Michele Giacomelli, a relevé, quant à lui, que cette rencontre constitue une occasion «de se familiariser avec les complexités du cadre juridique algérien et profiter de ses facilitations». L'occasion aussi, à ses yeux, de «nouer un partenariat gagnant-gagnant». Selon ce diplomate, les entreprises italiennes sont en mesure de «répondre aux exigences du marché algérien». De son côté, Antonio Badini, vice-président de Isiamed, a affirmé que les deux pays peuvent ensemble «gagner des parts de marchés, de plus en plus difficiles, et faire face à la concurrence». D'après lui, les entreprises transalpines sont disposées à transférer leur savoir-faire. Le président du Forum des chefs d'entreprises a noté que l'Algérie, qui doit «construire une économie diversifiée», a besoin de l'Italie, «pays de la PME-PMI pour insérer une coopération exemplaire». Interrogé en marge de la rencontre sur la règle dite de 51-49% régissant l'investissement étranger, M. Badini, ex-ambassadeur d'Italie à Alger, a relevé que c'est aux entreprises italiennes de s'adapter à la législation locale. A propos du projet du gazoduc Galsi, il a fait savoir que des sociétés italiennes affichent leur intérêt de participer à ce projet. En 2012, les échanges commerciaux entre les deux pays s'élevaient à 15 milliards de dollars. Environ 200 entreprises italiennes sont implantées en Algérie.