L'Algérie et l'Afrique du Sud ont appelé, hier à Alger, les pays du continent à accorder «plus d'attention aux questions de sécurité» à l'occasion d'une visite de travail du président sud-africain, Jacob Zuma, à Alger. Ce dernier a déclaré, à l'issue d'entretiens avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, que les discussions étaient consacrées aux problèmes de la sécurité du continent africain. «Nous sommes convaincus que nous, en tant qu'Africains, devons consacrer plus de temps et d'attention à ces questions de sécurité, surtout si l'on tient compte des récents événements en Libye, au Mali et en République centrafricaine», a indiqué Jacob Zuma cité par l'APS. Première puissance du continent, l'Afrique du Sud entend renforcer sa présence économique en Algérie, un pays avec lequel elle entretient des relations historiques solides. Cependant, les relations économiques ne sont pas aussi élevées que le sont les échanges politiques. Alger et Pretoria coopèrent dans le tourisme, le sport et l'énergie nucléaire. Les deux pays ont signé, en 2010, un mémorandum de coopération relatif à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire à l'issue d'une réunion de la haute commission binationale de coopération. M. Zuma a indiqué que cette commission devrait se réunir d'ici fin 2013. Après des entretiens avec Abdelaziz Bouteflika suivis d'un déjeuner, Jacob Zuma a quitté Alger au terme d'une visite qui a duré seulement une journée, alors qu'elle était prévue pour deux jours. L'agence gouvernementale APS, diffusant dimanche matin un communiqué de la présidence de la République, indiquait que «le président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, effectue les 14 et 15 avril 2013 une visite de travail en Algérie, à l'invitation du président Bouteflika». Mais voilà que finalement, le président sud-africain n'a atterri à d'Alger qu'hier matin. Finalement sa visite a été retardée d'une journée sans que la présidence de la République ne fournisse d'explication. M. Zuma a été accueilli à l'aéroport d'Alger non pas par M. Bouteflika comme le veulent la tradition et le protocole, mais par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah.