Les joueuses de l'équipe nationale s'attendaient certainement à tout, mais pas à un refus de sortie. Le DEN, Mohamed Bouchabou, avait arrêté la liste des sélectionnées pour la Fed Cup : Samia Medjahdi, Assia Halo, Sarah Meghoufel et Amira Benaïssa. Celles-ci étaient prêtes à représenter l'Algérie dans une compétition qui est l'un des deux fleurons de la Fédération internationale de tennis (FIT), l'autre étant la coupe Davis. Le refus de sortie a été motivé par « le retard dans le dépôt du dossier administratif ». Est-ce véritablement la seule et unique raison ? On peut en douter quand on connaît la nature des relations MJS-FAT qui sont loin d'être au beau fixe. Il est de notoriété publique que le courant ne passe pas du tout entre la tutelle et la fédération. Contacté pour connaître le fin mot de cette histoire, le président de la FAT, le Dr Mohamed Bouabdallah, n'y est pas allé par quatre chemins : « Je prends la décision du MJS de ne pas laisser partir l'équipe nationale féminine comme une atteinte à cette EN, sinon purement et simplement du sabotage bureaucratique. L'EN représente l'Algérie au plan mondial. Elle est engagée dans l'édition 2006 de la Fed Cup qui n'est pas n'importe quoi. En conséquence de cette décision irréfléchie du MJS, l'Algérie sera sanctionnée au plan international. La FIT est intransigeante lorsqu'il s'agit de forfait. L'Algérie est dans le groupe II de la Fed Cup alors que nos voisins sont à l'échelon en dessous. On y sera aussi après une année de suspension. Voilà le résultat de la décision du MJS. »