La direction de la jeunesse et des sports est sollicitée pour aider ce club dans l'acquisition du matériel. Agréé par la Fédération algérienne des sports aériens (FASA) depuis le 14 janvier de l'année en cours, le club de parapente Sétif Fly active déjà. Créé par Mehmeh Lamri, homme d'affaires, et Bahbar Abdelmalek, pilote de chasse à la retraite, avec de petits moyens, le club a organisé un cycle de formation de paramoteur pour 20 stagiaires du 26 avril au 4 mai au niveau de la périphérie Est de Sétif. Le stage a été dirigé par le constructeur et instructeur français Yves Hélary. Lequel a, durant les cinq dernières années, fait voler plus de 250 stagiaires algériens, dont 10 femmes. «Voulant créer une activité aérienne, l'idée de départ était un club d'aéromodélisme regroupant toutes les disciplines qui ont pour but de faire voler un aéromodèle (petit avion, planeur ou hélicoptère radiocommandé). Sétif qui a tous les atouts climatiques et le relief nécessaire pour un tel sport se pratiquant tôt le matin ou tard le soir, et sachant que voler est le rêve de tout le monde, nous nous sommes tournés vers le parapente, considéré à l'autre rive comme un sport de riches. Malgré le coût du matériel qui n'est pas à la portée du premier venu, nous ne ménagerons aucun effort pour massifier un tel sport. Pour atteindre un tel objectif nous sollicitons la direction de la jeunesse et des sports pour nous aider dans l'acquisition du matériel. Il faut savoir que le prix d'un moteur avoisine les 700 000 DA. Alors que le prix d'une voile dépasse les 100 000 DA. Sans parler du prix de la combinaison et des chaussures. Cependant, l'amour des airs n'a pas de prix. Nous voudrions donner la chance à tout le monde d'autant plus que la demande est très forte mais le problème du matériel nous oblige à limiter les inscriptions. Nous sommes étonnés et surpris par l'engouement des Sétifiens disposés à mettre le paquet pour un moment de plaisir dans les airs. On doit savoir que la demande émane des gens de tous âges et des deux sexes», dira Bahbar, vice-président du club amateur qui ambitionne à travers l'activité de ses trois sections (senior, féminine et junior) de devenir professionnel et participer, pourquoi pas, aux compétitions nationales et internationales. «Le lancement de ce club est une très excellente initiative à encourager. Au lieu de se déplacer en Tunisie pour profiter et en devises fortes d'une telle activité, ce club nous offre une telle opportunité», souligne Mourad, un autre adepte de la voltige rencontré à El Hassi, lieu de stage des parapentistes. Notons par ailleurs que le 1er championnat d'Algérie de parapente a été organisé au mois de décembre dernier, à Djanet , qui est un lieu magique d'après Yves Hélary. Selon l'instructeur français, l'évènement de Djanet qui l'a envoûté sera pérennisé.