L'APC de Constantine vient d'innover en décidant d'instaurer une taxe de propreté dont les citoyens devront s'acquitter annuellement. Une mesure qui a été votée hier lors de la session ordinaire de l'APC. La taxe en question varie entre 500 et 1000 DA pour les habitations, de 1000 à 10 000 DA pour les locaux commerciaux et de 10 000 à 100 000 DA pour les unités industrielles implantées sur le territoire de la commune. L'on saura que cette taxe aura pour objectif d'aider la municipalité à mieux gérer la collecte des ordures ménagères estimées à 123 000 tonnes par an. Toutefois, rien n'a été dit sur la procédure et les modalités d'application de cette nouvelle mesure, ni sur la date de son entrée en vigueur et la manière avec laquelle l'APC compte collecter ces «énormes recettes» et les canaux qu'elle envisage d'utiliser pour informer et convaincre la population. Interrogé sur cette question, le P/APC de Constantine, Seifeddine Rihani, a été évasif, paraissant lui-même n'en savoir goutte, alors que l'on s'interroge sur la base de quelle loi, l'APC a pris cette décision, sinon pourquoi les citoyens payent-ils les impôts? Notons par ailleurs que les élus ont examiné lors de cette session les projets de deux parkings à étages, dont le montant alloué pour l'étude et la réalisation est de 70 millions de dinars. Des projets qui seront gelés par l'APC en attendant une réévaluation de cette enveloppe. Le projet de réhabilitation du centre culturel Abdelhamid Benbadis, estimé à 200 milliards, et le réaménagement de l'abattoir communal dont le revenu annuel est d'un milliard, ont été aussi bloqués. Le P/APC a expliqué que ces projets ne seront pas abandonnés, mais qu'ils seront soumis à une réévaluation de leurs coûts financiers. Lors de cette session, le P/APC a annoncé qu'il a décidé de relever de ses fonctions, El Hachemi Maârouf, délégué du secteur urbain des Mûriers, après les multiples plaintes déposées par les citoyens. Il a été remplacé par Nabil Bousbaâ.