L'adoption du règlement intérieur et la composition des commissions et des vice-présidences des secteurs urbains ont provoqué une scission entre les élus au sein de l'APC de Constantine. La ligne de démarcation est entre la majorité FLN, avec 19 sièges, et les élus du RND et du MPA. Ces derniers, qui se réclament de l'opposition depuis l'installation de la nouvelle équipe FLN de l'APC, dirigée par Seifeddine Rihani, désapprouvent toutes les décisions adoptées lors des sessions de travail qui ont été tenues depuis près d'un mois. La nomination aux postes des chefs de secteur et des commissions, sont au cœur de cette rogne des élus de l'opposition, qui réclament plus de représentativité dans les affaires de la commune et qui exigent le respecter des quotas. Cette affaire a fait réagir le wali qui aurait, pour désamorcer le conflit, adressé, il y a une dizaine de jours, une correspondance au P/APC, sous couvert du chef de daïra, dans l'éventualité de réviser les décisions prises lors de la première session concernant la répartition des tâches entre collaborateurs et ce, en concordance avec le nombre d'élus et leur formation politique. Constatant qu'aucune modification n'a été apportée, les élus du RND et du MPA ont décidé, lors de la dernière session ordinaire, tenue avant-hier, de quitter la salle pour faire part de leur opposition quant à l'adoption de l'ordre du jour, mais aussi en réaction à l'attitude du P/APC lors des délibérations, qui n'a pas fait connaître à l'ensemble des élus la teneur de la correspondance du wali. Un choix qu'assument, toutefois, Rihani et son équipe FLN. Ils font remarquer qu'en tant que majorité absolue au sein de l'Assemblée et en vertu du code communal, aucune modification ne sera apportée aux décisions initiales. Ce conflit interne ne pourra, cependant, pas causer le blocage de l'APC. Dans le camp du FLN, on a déjà voté le règlement intérieur et désigné les commissions et les membres les constituant. Par ailleurs, le P/APC, Rihani, et ses collaborateurs, soutiennent que « le plus urgent est d'entamer le travail, des chantiers nous attendent, comme l'éclairage public, les routes et le transport. Mais à moyen terme, nous comptons changer beaucoup de choses dans l'administration, à commencer par les directeurs des services et leurs équipes. Certains cumulent des fonctions, tandis que d'autres sont en activité depuis 3 ou 4 mandats. Ce sont ces personnes qui sont à l'origine de tous les maux des anciennes APC. Le secrétaire général est lui-même concerné », fait savoir un proche collaborateur du maire.