Ne cachant pas son bonheur, Hacen Hamar, le numéro un ententiste, parle à El Watan Week-end de la 6e étoile décrochée par son club, et d'autres aspects de la vie de l'un des meilleurs et des plus titrés clubs du pays. - L'histoire de la dernière tranche du transfert de Ziaya est-elle toujours d'actualité ?
On ne peut faire autrement, d'autant plus que 150 000 euros n'ont pas été perçus par le club qui a officiellement saisi l'Ittihad de Djeddah qui ne répond pas.
- Il paraît que cette tranche a été versée par le club saoudien ?
L'Entente que je représente n'a toujours pas perçu la dernière tranche du transfert de Ziaya. Avant de solliciter l'arbitrage de la FIFA, nous allons relancer, ces jours-ci, le club saoudien. Je ferai le maximum pour défendre les intérêts de club et récupérer son dû.
- Ne pensez-vous pas que vous avez raté votre mercato hivernal ?
Garder les meilleurs de son effectif est pour moi le meilleur des mercatos. Il est vrai que nous n'avons pas répondu aux doléances du coach, mais le club, qui s'est séparé de joueurs comme Annab, Soltani, Dimba et Chellali, a économisé plus de 500 000 euros.
- Les joueurs, dont certains n'ont pas été payés depuis des mois, grincent des dents ?
Pour que les choses soient claires, le club a été de tout temps correct avec ses joueurs qui seront régularisés au dernier centime. Certaines procédures administratives ont retardé la régularisation des joueurs et du staff qui seront payés la semaine prochaine. Soit avant leur départ au Gabon.
- Pour certaines sources, l'administration de l'Entente fait dans le favoritisme.
Jamais. Je défie quiconque de prouver un tel fait. Le favoritisme n'est pas ma tasse de thé. En prenant les rênes du club, j'ai non seulement payé plus de 70 millions de dinars de dettes antérieures, mais versé 10 mois de salaire à Benchadi qui n'avait pas perçu le moindre sou depuis 17 mois. On ne peut régler tous les problèmes en un clin d'œil. Ce n'est pas tout, un joueur comme Djahnit qui percevait l'année dernière 62 500 DA a été, cette saison, estimé à sa juste valeur. Son salaire est de l'ordre de 700 000 DA. Nous allons revoir à la hausse le salaire d'Okbi et ceux d'autres joueurs qui ont donné satisfaction. Par ailleurs, la société de ciment de Aïn El Kebira est favorable pour parrainer le club, ce qui nous donnera une vraie bouffée d'oxygène.
- Où en êtes-vous avec le renouvellement des cadres ?
Le bluff médiatique de certains «recruteurs», qui parlent de l'enrôlement imminent de Karaoui, Gourmi, Delhoum et Aoudia pour ne citer que ces joueurs, ne me perturbe pas d'autant plus que l'ESS a les moyens de sa politique. Nous sommes en mesure de répondre aux exigences financières de nos joueurs et de notre coach qui a réalisé un titanesque travail. En matière de recrutement, le club, qui cible un latéral gauche, un demi défensif, un milieu offensif excentré gauche et un arrière central, met les bouchées doubles pour renforcer son effectif. Concernant les libérations de 7 ou 8 joueurs, on attend la liste du coach.
- Velud qui aurait demandé une augmentation sera-t-il maintenu ?
Le coach est en principe lié au club jusqu'à juin 2014. Nous devons nous voir pour discuter des points positifs et des insuffisances enregistrés cette saison. Le bilan technique relatif au rendement de chaque joueur sera, en outre, discuté. N'étant ni ingrat ni amnésique, Velud et son staff, qui ont fait du bon boulot, sont à féliciter. On veut bien que le coach poursuive sa mission d'autant plus que nous sommes des adeptes de la continuité et de la stabilité. Cela dit, l'Entente, qui nous a donné la notoriété continuera sa marche avec ou sans Hamar, Velud ou toute autre personne.
- Sincèrement, ce 6e titre dans l'histoire de l'Entente a-t-il été inscrit comme objectif au début de la saison ?
Le départ d'un bon nombre de cadres et les problèmes rencontrés durant la phase préparatoire ont transcendé le groupe qui a fait la promesse d'effectuer un bon parcours rien que pour clouer le bec aux mauvaises langues. L'adversité des uns et les coups bas de ces faux amis ont stimulé aussi bien le collectif que le staff dirigeant qui ont relevé le défi. Ce titre est celui d'un grand et dur labeur réalisé par toute la famille ententiste. Pour moi, qui suis au club depuis plus de 23 ans, ce titre, qui s'ajoute aux 3 autres de champion d'Algérie, 2 Coupes d'Algérie, 1 Coupe arabe et 3 trophées de l'UNAF, c'est la plus belle distinction. Je la dédie à tous les Ententistes et particulièrement à mon défunt frère Abdelhamid qui s'est, à plusieurs reprises, déplacé des Etats-Unis où il vivait rien que pour voir à l'œuvre son équipe bien aimée, l'Entente sportive sétifienne…