Après 45 minutes d'invincibilité, le onze sétifien – n'ayant encaissé que 3 buts en dix matches – revient de Chlef avec une cuisante défaite et 2 buts dans son sac. Les prouesses de Sofiane Khedairia ont sauvé l'Entente d'un naufrage. Comme une hirondelle ne peut faire à elle seule le printemps, Khedairia (un projet de grand gardien) ne pouvait, à lui seul contrer, samedi, un adversaire qui en voulait terriblement. La défaite à Chlef a, le moins qu'on puisse dire, dégonflé l'Aigle noir qui revient sur terre. D'autant plus que les bons résultats réalisés jusque-là n'étaient pas une référence. Les cas d'indiscipline de certains joueurs n'admettant plus le statut de remplaçants ou les tergiversations d'une direction ne versant pas à temps les rétributions de ses employés sont les autres tares d'un onze poursuivi en outre par la guigne des blessures. La manière de faire de certains dirigeants, notamment le directeur général de la SSPA/ESS, qui essaye, par des desseins extra-sportifs, de dégraisser l'effectif, n'arrange pas les affaires de l'Entente. Un tel procédé est à l'origine de la résiliation du contrat de Annab, jugé puis libéré sans pour autant bénéficier de suffisamment de temps de jeu. L'ex-joueur de Westerloo (DI-Belgique), qui n'a joué que 50 minutes (incorporé face à l'USMH et WAT), fait ainsi les frais d'une décision hâtive prise par un des recruteurs du club qui tâtonne. Faisant fi des impondérables d'une saison pleine d'embûches et de surprises, les dirigeants, qui se transforment en techniciens, ont d'ores et déjà établi la liste des libérables recrutés au prix fort lors du mercato estival. N'ayant pas bénéficié de la moindre minute de jeu, Yaya est sur le départ, tout comme les deux Africains Dimba et Mischack qui sont payés à ne rien faire. Aidé par des résultats ne pouvant cacher les quelconques prestations des Noir et Blanc, Velud, qui n'est pas exempt de reproche, n'a toujours pas trouvé la bonne mayonnaise et un bon meneur de jeu, au grand dam des milliers des ententistes qui grincent les dents sachant que le plus dur reste à faire.