L'association Etoile culturelle d'Akbou (ECA) a organisé le 28 mai dernier, dans le cadre des activités de la fondation Anna Lindh euro-méditerranéenne, un gala artistique franco-algérien placé sous «le signe de l'amitié franco-algérienne» pour le dialogue entre les cultures. À l'affiche: le groupe français Bangril, qui entame une tournée algérienne dont la deuxième étape est la ville d'Annaba, et le groupe algérien Slas. Le spectacle, abrité en fin de journée par la salle de cinéma d'Akbou, a été un hommage à titre posthume à deux personnalités des deux rives de la méditerranée et de deux horizons différents : Mohamed Haroun, militant de la démocratie et de la cause amazighe, qui nous a quittés il y a dix sept ans et Georges Moustaki, chanteur d'expression française, décédé le 23 mai dernier. L'ombre d'un autre géant du monde artistique et de la cause amazighe a plané sur le spectacle : Matoub Lounès à qui un hommage a été rendu par la voix de Daniel Bourguet, auteur compositeur du groupe Bangril qui a interprété Kaïna, le titre de son premier album. Kaïna (du nom de la reine berbère la Kahina) est une adaptation de la chanson d'Idir Avava Inouva. Elle invite à écouter «chanter le poète» et interpelle aussi : «Ecoute chanter le poète ceux qui le font taire assassinent ta liberté... ». La scène de la salle de cinéma a été partagée par le groupe d'expression kabyle Slas qui a gratifié le public, essentiellement jeune, par quelques-unes de ses chansons. «C'est une journée de l'amitié algéro-française puisque, en plus de ce concert, nous avons aujourd'hui même reçu le vice-président du Conseil régional de Haute-Normandie et son conseiller» a déclaré, à la clôture du gala, Mouloud Salhi, président de l'ECA.