Le chef historique et fondateur du parti des travailleurs Kurde, Abdullah Ocalan, emprisonné en Turquie depuis 26 ans, a appelé, jeudi, à la dissolution du mouvement armé de son parti, le PKK, à déposer les armes. «Tous les groupes doivent déposer les armes et le PKK doit se dissoudre », dans une déclaration du chef et leader du parti, lue par des députés kurdes qui lui ont rendu visite dans sa prison à Istanbul, le 27 février. Pour sa part, la Turquie qui voit dans cette décision, courageuse et historique, est un appel a la paix et pour mettre fin à des années de guerre et de violences. Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, de son côté, a salué l'appel d'Ocalan, et le félicite pour cette décision sage et courageuse : « Nous accueillons chaleureusement le message et nous appelons le PKK à s'y conformer et le mettre en œuvre, nous soutenons pleinement le processus de paix». «Tourner la page de la lutte armée», Abdullah Ocalan, assume courageusement la responsabilité de cette décision et une détermination à tourner la page de la lutte armée. Il poursuit « Si les conditions se présentent, j'ai le pouvoir théorique et pratique de transférer le conflit du terrain de la violence au terrain juridique et politique ». Ces précédents appels à la trêve, au début des années 2000 et 2013 avaient fait des victimes en faisant place à des violences sans précédent. La Turquie avec sa puissance militaire empêche le PKK d'agir sur le terrain, le gouvernement turque, l'initiateur du processus par l'intermédiaire de son allié Bahçeli Devlet du MHP, est sortit de son isolement après 26 ans d'emprisonnement. Une probable mise en liberté pour le chef kurde suite à sa décision et l'appel à la dissolution de l'aile armée du PKK. En Turquie, les Kurdes qui constituent 20% de la population turque environ, vue par la déclaration du président turque Erdogan qui à confirmé à plusieurs reprises «la politique de la main tendue aux frères kurdes», en accentuent la pression sur l'opposition et sur le parti DEM, ou dix maires sont démis de leur fonction, c'est le cas aussi d'une vague d'arrestations contre les militants politiques et autres accusés de terrorisme, la Turquie accuse aussi le PKK d'avoir combattu dans le nord de la Syrie au côté des Forces démocratique syrienne (FDS). Or, les FDS sont soutenues par les USA au nom de la lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique. Sachant que les Etats-Unis, maintiennent toujours leurs forces sur place. Le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) a salué pour sa part l'appel du PKK à dissoudre le mouvement et déposer les armes. « C'est une décision positive à notre égard, car il s'agit de la paix ». En précisant que toute fois les FDS n'étaient pas concernées pas l'appel à déposer les armes, cela concerne le PKK». Les autorités turques et le ministre des Affaires étrangères, ont appelé maintes fois les nouveau dirigeants syriens à expulser «les combattants non syriens issus du PKK, car ils représentent un danger et une menace pour la sécurité dans toute la région». La décision d'Abullah Ocalan de dissoudre le PKK et de tourner la page de la lutte armée, donnera-t-il ses fruits pour le peuple kurde dispersés et partagés à travers le monde, donnera-t-il une occasion a cette population de voir un Etat et un pays souverain avec toutes ses institutions, propre à eux. Qui vivra verra ?