Le projet de réalisation d'un Centre d'enfouissement technique (CET) dans la commune de Tadmait, à 18 km à l'ouest du chef-lieu de Tizi Ouzou, est à l'arrêt depuis une année. Les travaux de terrassement de ce centre, entamés en mai 2012 au lieudit Feraoun, à 3 km à l'est de la ville, n'ont duré que trois mois. La superficie devant recevoir cette infrastructure est de 9 hectares. Les autorités locales ont déployé de grands efforts pour acquérir ce projet, avec comme objectif de mettre un terme au phénomène de pollution et de décharges sauvages. Selon des témoignages, l'arrêt des travaux de terrassement par le chargé de la réalisation du CET est intervenue après que l'entreprise eut rencontré une surface rocheuse nécessitant plus de moyens matériels. Cette dernière aurait invoqué l'insuffisance de l'enveloppe financière allouée par les pouvoirs publics. L'arrêt des travaux a en tout cas engendré d'énormes problèmes pour les responsables locaux dans la gestion des ordures ménagères. Celles-ci sont déposées actuellement au niveau de l'ancien tronçon de la route nationale, à proximité de la ville de Tadmaït où se tient en même temps le marché informel de gros en fruits et légumes, ainsi que de revendeurs clandestins qui produisent d'énormes quantités de déchets. Ce site, jadis endroit fréquenté par des sportifs, est aujourd'hui transformé en un immense dépotoir. «Les dépotoirs, situés à proximité des agglomérations, des oueds, dans les forêts ou longeant les routes, attirent des meutes d'animaux errants et autres insectes, sources de nuisance et de pollution, en plus des dommages causés à l'environnement», regrette Mohamed Kenane, membre d'une association de la protection de l'environnement. Omar Meziane, le P/APC, indique que «les services concernés ont mis en demeure le chargé de la réalisation de ce projet. Dans le cas où le chantier n'est pas relancé, le contrat sera résilié évidemment». Il est prévu, précise-t-il, l'allocation par les pouvoirs publics d'un budget supplémentaire en vue d'achever au plus vite cette infrastructure vitale.