L'histoire des indemnisations des ex-propriétaires de la cité Youcef Slimani, plus connue sous la dénomination de Diar Enakhla rasées en 2009, refait surface. Elle empoisonne la vie aux concernés harcelés ces jour-ci par l'office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) ne réclamant à ces «expropriés» ni plus ni moins que des «loyers impayés». Désarçonnés par la manière de faire de l'OPGI dans ses droits, des propriétaires qui se retrouvent du jour au lendemain «locataires» ne savent plus à quel saint se vouer : «A Diar Enakhla, je n'étais pas locataire. L'acte de propriété et le livret foncier sont là pour étayer mes propos. Avant la démolition et notre recasement, les autorités locales qui représentent l'Etat algérien ont promis des appartements en plus d'une indemnisation financière. Il est vrai qu'ils ont procédé à notre recasement mais l'indemnisation tarde à venir. Au lieu de nous régulariser comme le stipule la loi, on nous met en demeure pour verser un loyer d'un logement octroyé en compensation d'un autre bien exproprié. Le 28 mai dernier, l'OPGI par le biais d'un huissier de justice, nous somme de payer les loyers d'un bien acquis qu'on voudrait pour on ne sait quelle raison transformer en une location. La sortie de la direction de l'OPGI met mal à l'aise des familles vivant actuellement sous des charbons ardents. Nous interpellons le wali pour qu'il mette fin à notre calvaire», diront, non sans amertume, des habitants de l'ex-Diar Enakhla qui alimentent la discussion du côté de la cité El-Hidhab, leur nouveau lieu de résidence. Pour connaitre le son de cloche des autres parties, nous avons pris attache avec un des responsables de l'OPGI qui estime que le problème posé par les citoyens n'est pas de son ressort : «Sollicité, l'office qui avait mis des logements sociaux à caractère locatif à la disposition de la daïra devant à l'époque évacuer en urgence des logements menaçant ruine, doit recouvrir ses créances. Pour l'office, «ces habitants sont des locataires, priés d'honorer leurs engagements». Rappelons que l'effondrement du mur d'un balcon en janvier 2009 ayant occasionné de graves blessures à une jeune fille de 17 ans (cette dernière est toujours malade et ne bénéficie d'aucune aide ou prise en charge médicale. Les démarches de sa maman dépourvue de piston n'a pas abouti au grand dam de la jeune fille qui souffre seule et en silence) a été, le moins qu'on puisse dire, le moteur déclencheur de la démolition de la cité des 203 Logements érigée en 1958. L'opération a été précédée par le recasement de plus de 220 familles dans les habitations construites par le fonds arabe d'Abou Dhabi (FAAD) implanté à El Hidhab.