Ces habitants dont la cité a été démolie, et dont le terrain a été récupéré pour utilité publique, revendiquent le droit à l'indemnisation, comme promis et tel que stipulé par la loi. Les ex-propriétaires de la cité Slimani Youcef, plus connue par Diar Enakhla, ont organisé hier un sit-in devant le siège de la wilaya. Les protestataires réclament les indemnisations promises par les autorités locales lors de leur relogement le 4 février 2009, ou le cas échéant, des actes de propriété. Sachant que les ex-propriétaires, qui ont payé rubis sur l'ongle leur ex-habitations, deviennent du jour au lendemain des locataires. «On nous avait promis des appartements en plus d'une indemnisation de délocalisation comme le stipule la loi, ça va faire trois ans et notre droit ne pointe toujours pas le bout du nez. J'avais un acte de propriété à Diar Enakhla, je me retrouve à El Hidab un simple locataire devant à chaque fin de mois payer un loyer. Nous sollicitons l'intervention du wali pour trouver une solution à notre problème qui n'a que trop duré. Il faut le dire, on a été floués car on ne remplace pas un bien acquis par un loyer», dira Abdelghani, un des propriétaires en colère. Rappelons que l'effondrement du mur d'un balcon en janvier 2009 ayant occasionné de graves blessures à une jeune fille de 17 ans, a été, le moins qu'on puisse dire, le moteur déclencheur de la démolition de la cité des 203 Logements de la cité érigée en 1958. L'opération a été précédée par le recasement de plus de 220 familles dans les habitations construites par le fonds arabe d'Abou Dhabi (FAAD) implanté à El Hidhab. Il faut aussi souligner que l'opération précitée n'avait pas fait que des heureux. A l'heure où nous mettions sous presse la wilaya affichait un silence radio vis-à-vis des contestataires, pas disposés à baisser les bras. «Nous ne demandons rien d'autre que nos droits. Les autorités qui ont récupéré l'assiette foncière qui vaut de l'or doivent tenir leurs engagements. Nous ne ferons pas marche arrière tant qu'on n'a pas eu gain de cause sachant que notre problème est clair comme l'eau de roche», précise Azzedine, un ancien de Diar Enakhla, n'étant désormais qu'un terrain vague attendant vainement une infrastructure d'utilité publique.