Le retard injustifié de ce chantier a grandement pénalisé les acquéreurs. Les travaux de réalisation du programme des 56 logements LSP dans la commune de Aïn Benian sont à l'arrêt depuis plus de trois ans. Ce chantier, qui devait être livré en décembre 2009 enregistre un énorme retard. Pourtant, les bénéficiaires ont tous payé, en juillet 2008, la première tranche de 840 000,00 DA. Certains ont versé la deuxième tranche, voire la totalité du coût du logement (2 500 000,00 DA). Hélas, à ce jour, le projet n'avance pas et le promoteur n'est inquiété par aucune autorité. Les acquéreurs affirment avoir frappé à toutes les portes, mais en vain. «Nous avons interpellé à maintes reprises le promoteur, la direction du logement d'Alger, la Caisse nationale du logement (CNL) du Champ de manœuvres ainsi que la direction générale de cet organisme, mais personne ne semble se soucier de notre situation», se plaignent les bénéficiaires, qui affirment être «pris en otages», en l'absence d'une décision ferme pour la poursuite des travaux. «Pourtant, les responsables concernés ne cessaient d'insister sur l'achèvement des travaux dans les délais et de menacer les promoteurs de sanctions.» Hélas, ce retard injustifié a grandement pénalisé les acquéreurs. «Notre situation familiale et financière est catastrophique. Nous déboursons des sommes faramineuses pour le loyer. Certains empruntent de l'argent pour loger leur famille», indiquent-ils. A cela, il faut ajouter les tracasseries bureaucratiques pour certains d'entre eux. En fait, la CNL n'a débloqué à ce jour que 26 décisions d'attribution d'aide au logement. «Les 30 autres n'ont toujours pas eu droit à cette aide pour des raisons inconnues et que la Caisse n'a pas divulguées». Après tant d'années, ces citoyens, frustrés par une longue attente, exigent la reprise immédiate des travaux et mettent les responsables concernés devant leurs responsabilités. Depuis des mois, le promoteur, la Direction du logement de la wilaya d'Alger et la Caisse nationale du logement se rejettent la balle, sans que rien ne vienne débloquer la situation. Les bénéficiaires, offusqués et indignés, ont adressé une correspondance, entre autres, au ministre de l'Habitat, au wali d'Alger, au directeur de l'habitat ainsi qu'au directeur général de la CNL pour intervenir et trouver une solution définitive à leur problème. Faute de quoi, ils menacent de recourir à la rue pour faire valoir leurs droits et forcer la main aux autorités concernées, qui se sont distinguées, jusque-là, par leur passivité et leur immobilisme.