Des entrepreneurs attendent toujours le paiement des factures des travaux réalisés dans le cadre des projets de logements sociaux participatifs. Déjà mises à mal par la lourdeur des procédures administratives, des sociétés, notamment dans le secteur du bâtiment, souffrent d'une bureaucratie féroce qui risque tout simplement de paralyser, voire achever ce qui reste des entreprises performantes dans la région, comme celles qui ont pourtant réalisé d'importants programmes de logements sociaux participatifs (LSP) dans le nord de la wilaya. La dernière opération remonte à décembre 2010 et a vu la distribution de 785 logements de ce type, en présence du ministre de l'Habitat, Nourredine Moussa. Cependant, si les acquéreurs occupent normalement les lieux et disposent du droit de jouissance à vie, les promoteurs immobiliers, eux, attendent toujours le paiement de leurs situations de travaux au niveau de la Caisse nationale du logement (CNL) de Chlef. Le montant des impayés s'élève, selon leurs dires, à plusieurs milliards de centimes. «Alors que les bénéficiaires ont pu disposer normalement de leurs appartements depuis décembre 2010, la CNL tarde, pour des raisons incompréhensibles, à régulariser notre situation, malgré le visa définitif de la commission technique de wilaya. A croire que nous avons été pénalisés pour avoir réalisé des projets aux normes requises et dans des délais raisonnables !», soulignent les plaignants qui ont saisi vainement les autorités centrales et locales. Ils sollicitent de nouveau l'intervention du ministre de l'Habitat et du wali de Chlef pour se pencher sur leur cas. A défaut d'une solution urgente à leurs problèmes, ils menacent carrément de mettre la clé sous le paillasson, avec toutes les conséquences qui en découleraient pour ce segment de l'habitat et les quelque 600 travailleurs, tous des chefs de famille.