Confiés à l'entreprise algéro-libanaise «Hydrodragage» pour un montant de plus de 107 milliards de centimes (1 076 692 316,31 DA), les travaux de dragage du barrage de Bouhanifia, à 20 km de Mascara, ont été «officiellement» entamés, ce lundi. Cette opération consiste à enlever un volume de 6 millions de mètres cubes de vase dudit barrage dans un délai contractuel de 31 mois. Qualifié d'important, ce projet «a pour but de prolonger la durée de vie de cette infrastructure, et ce, par l'augmentation de sa capacité de stockage réduite de 70 à 34 millions de m3 par l'accumulation de la vase», nous précisera le wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni. Ce qui distingue l'opération de désenvasement du barrage de Bouhanifia, c'est que la perte d'eau est presque nulle. «Les 18 millions de m3 d'eau que nous devons utiliser après l'enlèvement des 6 millions de m3 de vase ne seront pas déversées dans la mer via le cours de Oued El-Hammam», a ajouté notre source. Afin d'atteindre cet objectif, de grands bassins de décantation des boues ont été aménagés sur une superficie de 200 hectares de terres située à 5 km en amont du barrage. «Les eaux boueuses pompées du réservoir du barrage sont acheminées par des canalisations jusqu'aux bassins de décantation avant d'être de nouveau réinjectées dans leur lieu d'origine, le barrage en l'occurrence», nous a expliqué le chef de l'exécutif. Sur les lieux, une trentaine d'engins et une centaine d'ouvriers assurent les travaux de réalisation des 15 bassins de décantation destinés à recevoir quotidiennement un volume de 10 000 m3 de vase du barrage. «Notre objectif est d'enlever un million de m3 de vase chaque 3 mois. C'est pour ça que nous avons décidé d'accélérer le rythme du travail, en optant, à partir de la semaine prochaine, pour la formule H24», nous dira le chef du projet de l'entreprise, Kaddour Karim. Le taux d'envasement du barrage de Bouhanifia atteint actuellement les 53,42 %. «La capacité de stockage du barrage de Bouhanifia, réalisé en 1929 et mis en eau en 1940, a diminué de 70 millions de m3 en 1950 et de 34,5 millions de m3 en 2012. Des efforts sont menés par l'Etat pour limiter le phénomène de l'envasement», nous dira la directrice du cette structure, Naïma Bennabi.