Un important travail de sensibilisation reste à accomplir pour convaincre les gens qu'un tel acte ne doit plus dépendre de campagnes circonstancielles. La journée mondiale du don de sang, célébrée le 14 juin, a été l'occasion pour les services des transfusions sanguines et des associations de malades d'organiser des campagnes de collectes de sang. Les donneurs et les citoyens ont été associés à cet événement, marqué par une vaste opération de sensibilisation autour de ce thème. La radio Jijel FM s'est impliquée dans cette célébration en ouvrant son antenne aux donneurs qui ont marqué leur totale adhésion aux actions organisées. L'association d'aide aux malades et de don du sang de Jijel a ouvert des points de collecte, ce qui n'a suscité un fort engouement pour cette opération. Dans la ville d'El Milia, c'est l'association des anémies héréditaires qui a pris les devants de la scène en appelant dés le début de la semaine à l'organisation d'une opération de collecte pour les journées des 13 et 14 juin en collaboration avec le point de transfusion sanguine (PTS) de l'établissement public hospitalier Bachir Mentouri. Deux points de collecte ont été ouverts à la place des Martyrs et au niveau de l'hôpital. Des volontaires, notamment des donneurs réguliers, et même s'ils n'ont pas été nombreux à répondre à l'appel au premier jour, ont fait preuve d'un grand sens d'humanisme pour venir en aide aux malades. «C'est de notre devoir d'offrir un peu de sang à ceux qui n'ont pas eu la chance de vivre en bonne santé, et puis personne d'entre nous n'est à l'abri d'un besoin du sang ; Dans la vie, tout peut basculer», lance un bénévole. Il convient de noter que depuis quelques années, le don de sang a bénéficié de la création de services exclusivement consacrés à cette discipline au sein des hôpitaux. Les moyens dont ils ont été dotés ont grandement contribué à l'amélioration des conditions de transfusion sanguine. Le manque de groupes dits rares demeure, toute fois, une des principales difficultés auxquelles sont confrontés ces services, notamment quand il s'agit de la transfusion de culots globulaires, les plus utilisés parmi les dérivés sanguins. Ce déficit est comblé, affirme un médecin, par le recours aux dons familiaux, aux associations de malades ou à des collectes que les centres de transfusion ont pris l'habitude d'organiser régulièrement.