Le Maroc ne cesse d'inonder l'Algérie avec son cannabis. En quelques années, les saisies effectuées par les services de sécurité ont été pratiquement multipliées par 100, ce qui laisse supposer en théorie que les quantités qui passent par les mailles du filet sont à multiplier par 5. La Gendarmerie nationale vient d'annoncer la saisie de 40 tonnes de cannabis entre les mois de janvier et mai seulement. Elle n'intègre pas dans ses calculs la drogue récupérée par les douaniers et les policiers et qui pourrait tourner autour du même chiffre. On sait que l'Algérie est devenue le principal point de passage de la drogue marocaine vers le monde. Les «frères marocains» se sont mis à échanger leur haschich contre de la cocaïne avec les trafiquants d'Afrique de l'Ouest, laquelle cocaïne est ensuite exportée vers le Moyen-Orient, nouvelle place forte de consommation de la poudre blanche, et vers l'Europe. Mais le plus grave est encore à venir. La monarchie alaouite a décidé de faire de l'Algérie son premier marché. Sachant que le palais royal est le premier producteur de drogue, il espère créer une forte addiction chez les Algériens et, pourquoi pas, en faire un peuple de drogués. Convaincu que ce sont les Algériens qui l'empêchent de réaliser ses rêves colonialistes au Sahara occidental et qu'ils créent la misère et le chômage dans l'Est marocain avec la fermeture de la frontière, comme si l'Algérie avait reçu mission pour être responsable du bien-être marocain, le trône alaouite cherche à nous punir par tous les moyens. Un ministre, ancien patron d'un syndicat proche de l'Istiqlal, a même appelé à déclarer la guerre à notre pays pour «libérer» Tindouf et Béchar. Heureusement que les Algériens, sages et pas va-t-en guerre, ont répondu par le mépris à cette rhétorique guerrière qui relève d'un autre âge. Ce qui est inquiétant cependant, cet individu n'a été désavoué ni par le palais royal ni par le gouvernement. Premier producteur mondial de cannabis, le Maroc est en train d'empoisonner les peuples arabes et européens en toute impunité. Une impunité qui le rend de plus en plus belliqueux et qui n'ouvre guère de bonnes perspectives pour la stabilité de la région. D'autant que ce pays a à sa tête un monarque imprévisible, capable de déclencher des aventures extrêmement nuisibles à son peuple et dommageables au Maghreb.