Pour le DG de l�ONLCD, Abdelmalek Sayeh, le transit de la drogue marocaine vers l�Alg�rie est une r�alit� mais cela ne signifie pas �la remise en cause d�un peuple fr�re le Maroc en tant qu�Etat, mais seulement les r�seaux d�acheminement�. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) -Intervenant, hier, � l�occasion d�une rencontre-d�bat sur �la drogue en Alg�rie et ses cons�quences g�ostrat�giques�, le directeur g�n�ral de l�Office national de lutte contre la drogue, Abdelmalek Sayeh a dress� un bilan alarmant quant � la menace qui plane sur le pays. Pour lui, l��poque du cannabis est r�volue. C�est plut�t la coca�ne disponible et consomm�e en Alg�rie et qui transite par quantit�s qui menacent aujourd�hui l�Alg�rie. D�ailleurs, souligne-t-il : �Oran est devenue la plaque tournante de cette drogue dure qui rentre de partout et principalement par le Maroc�. Le DG de l�ONLCD explique que le transit de 20 kg de coca�ne est non seulement plus facile mais encore plus rentable que des tonnes de cannabis. Et cela, ajoute-t-il, inqui�tent les Marocains qui redoutent que la coca�ne tue le commerce du cannabis. Pour ce dernier, les cartels de drogue du monde entier s�int�ressent aujourd�hui � l�Alg�rie en tant que pays de transit vu sa position g�ographique. �Apr�s le renforcement des Etats-Unis de la lutte contre la drogue, les pays producteurs de l�Am�rique latine ainsi que la mafia russe ont trouv� en l�Alg�rie le pays id�al pour l�acheminement de ce poison qui rapporte dans le monde 800 milliards de dollars annuellement. Il faut aussi savoir que pratiquement, tous les pays africains cultivent aujourd�hui le cannabis et concurrencent m�me le Maroc. Idem pour les pays europ�ens telles la France qui produit annuellement 40 tonnes de r�sine de cannabis et l�Angleterre qui assure 60% de sa consommation locale �, a-t-il pr�cis�. Cela veut dire, aux yeux de Abdelmalek Sayeh, que le �Maroc n�a plus aucun pays � qui vendre son cannabis � l�exception de l�Alg�rie. Donc histoire de ne pas se retrouver en surstock, pour eux, cette drogue doit rentrer chez nous co�te que co�te�. Cependant, Abdelmalek Sayeh ne manque pas d�apporter une pr�cision : �Je ne suis pas en train de remettre en cause un peuple fr�re ni encore le Maroc en tant qu�Etat, mais seulement les r�seaux de trafic de drogue, car � vrai dire, je me sens mal � l�aise dans cette histoire.� Enfin pour lui, le poste qu�il occupe l�oblige � ne pas passer sous silence certaines v�rit�s : �La consommation, la commercialisation et le transit de la coca�ne par l�Alg�rie est une r�alit� que nous ne pouvons plus ignorer. La quantit� de drogue en g�n�ral, saisie par les services de s�curit� alg�riens ne repr�sente que 10% de la quantit� globale qui transite par le pays.�