Hocine Himeur a fréquenté l'Ecole des beaux-arts de Constantine, puis celle d'Alger. Depuis, il enseigne le dessin et ne cesse de colorer sa palette. Il y a quelques années, avec un groupe d'artistes tout aussi « fous » que lui, il a créé l'association Bassamate (empreintes), dont il est le président. C'est cette dernière qui organise le Salon national des arts plastiques de Guelma, lequel en est à sa huitième édition. Empreintes beauxaristes Depuis 1982, il a à son actif plusieurs expositions en individuel et en collectif. Quelques stèles en cuivre ont été conçues par lui, celles d'El Qods à Hydra, de Bir Mourad Raïs et de Bouzaréah, etc. Lors de l'Année de l'Algérie en France, trois de ses tableaux ont été exposés à Lyon puis à Marseille, où, invité, il passera quelques jours. Avec la collaboration de la direction de la culture, il bataille actuellement dans le cadre de l'association Bassamate pour l'ouverture d'une école des beaux-arts à Guelma. Comme lui, d'aucuns se demandent pourquoi, puisque plusieurs étudiants originaires de Guelma constituent chaque année une bonne fournée des écoles des beaux-arts, et qu'il y a une forte et réelle passion des jeunes pour les arts plastiques, les autorités n'ont pas eu l'idée d'en ouvrir une dans la wilaya. Les autorités ! Vrai, le goût du beau, de l'esthétique, est un souci qui ne court pas les bureaux de l'administration. Quoi qu'il en soit, « entre le figuratif et le semi-figuratif, mon cœur balance », semble dire Hocine Himeur à travers ses tableaux. D'abord, il est un bon dessinateur. Il croque des portraits en moins que rien, et sur modèle ! Maintes fois, nous l'avons vu à l'œuvre, il a un coup de crayon terrible... mahboul ! Oui, la quarantaine bien entamée, Hocine Himeur est toujours égal à lui-même, allant du figuratif au semi-figuratif et vice versa. Dans ses derniers tableaux, dont nous avons vu deux au 8e Salon qui a eu lieu dernièrement, s'il garde le même thème ou le même motif, la composition est variée d'un tableau à un autre, les formes et les couleurs diversifiées ; une véritable étude dont fait l'objet sa mère malade, une vieille femme impotente, dans la position assise, l'air digne et stoïque.