Une démonstration d'une véritable armada d'appareils de détection de faux documents, passeports et autres, a été effectuée, puis mise en application lors de l'arrivée d'un vol de Marseille. L'ouverture des journées sur le rôle de la police des frontières a eu lieu, hier, à la nouvelle aérogare Mohamed Boudiaf de Constantine, récemment inaugurée, devant s'étaler jusqu'au 28 juin en cours, en présence de l'inspecteur régional de la police des frontières Mohamed Belaïfa, et d'une importante délégation. L'objectif affiché de cette rencontre est de doter l'aérogare de tous les moyens humains et matériels relatifs à ce corps de métier à l'effet, d'une part, de faciliter la prise en charge des voyageurs, et d'autre part expérimenter en temps réel l'arrivée d'un vol de l'étranger, en l'occurrence de Marseille. C'est donc une démonstration en règle de toute une armada d'appareils de détection de faux documents, notamment les passeports, qui a été faite. A ce propos, l'officier Chaïb Hichem, chef de service régional des moyens techniques, nous explique : «Nous disposons désormais d'une technologie de pointe avec l'acquisition des récents appareils de détection, un acquis qui nous permet d'être en conformité avec les normes internationales de sécurité ; mieux encore, ce que vous voyez là, se trouve dans tous les ports et aéroports du pays, ceci, avec une formation du personnel à l'extérieur et à l'intérieur du territoire. Comme vous pouvez le constater, avec les ultraviolets et la lumière blanche, la détection se fait automatiquement, contrairement aux anciens procédés obsolètes par rapport à ceux de haute technologie utilisés par les trafiquants.» Par ailleurs, c'est la sécurité des biens et des personnes qui a été mise en avant avec les artificiers et d'autres engins pour parer à toute éventualité, en cas d'incident ou autre menace. A titre d'exemple, l'un des engins dispose d'une capacité de détection sur une profondeur de 6 m, selon un autre officier versé dans l'explosif. L'officier supérieur, Aggoun Brahimen, chef de service régional de la police des frontières, nous dira à ce sujet : «Nous avons surtout le souci d'une sécurité optimale, que nous voulons maîtriser totalement; l'apport de tout ce matériel est dicté par le rôle que doit jouer la police des frontières, notamment dans une conjoncture internationale assez mouvementée. La grande criminalité qui n'a plus de frontières, comme le blanchiment d'argent ou la fuite des capitaux, sont pour nous une priorité.» Toujours concernant le volet sécuritaire, le directeur de l'aérogare, M. Ighilahriz, nous déclare : «Notre infrastructure dispose de plus de 50 caméras de surveillance de dernière génération, implantées suivant une étude appropriée; certaines d'entre elles sont à l'extérieur pour une surveillance accrue et non-stop ; des scanners très performants sont également mis à la disposition de la PAF et de la douane.» Pour notre part, nous avons noté une grande satisfaction chez les passagers du vol de Marseille par rapport aux conditions dans lesquelles se sont déroulés les contrôles. Des voyageurs, tels les membres de la famille Garcia, nous confient: «Nous sommes si fiers de tout cela, nous qui avons l'habitude de vivre un vrai cauchemar tant à l'entrée qu'à la sortie du territoire.»