Selon des sources responsables relevant du service de la police des frontières du port d'Oran, 10 à 15 affaires de faux et usage de faux de visas et de passeports sont enregistrées chaque mois. Le nombre d'affaires recensées, qui a doublé ces dernières années, concerne surtout les passeports falsifiés et faux visas, ainsi que les fausses résidences appartenant à des tiers que certains tentent d'utiliser pour passer la frontière. Les documents dont il est question sont saisis par les agents de la police des frontières au niveau des guichets du service des voyageurs, là où plusieurs personnes tentent de tromper la PAF en présentant de faux documents qui leur permettront de gagner l'autre rive. Ceux-là auront compté sans la vigilance des agents du dit service et l'utilisation des rayons ultraviolets. Les services de contrôle ont permis ainsi à déjouer bien des tentatives d'immigration illégale et des dizaines d'inculpés ont été arrêtés puis transférés aux autorités judiciaires. Selon les mêmes sources, ces affaires touchent le plus souvent des personnes arnaquées par des faussaires qui leur font croire qu'ils ne courent aucun risque d'être arrêtés. La vérité est tout autre: les faussaires fournissent en fait ces faux visas et passeports contre des sommes colossales sans garantie aucune. Et les jeunes, croyant avoir le ticket d'accès en main, finissent dans les couloirs de la justice. La saison estivale qui coïncide avec l'entrée et la sortie des émigrés, consiste une bonne opportunité pour tous ces individus détenteurs de faux documents pour tenter de passer la frontière, une sorte de harga sans prendre les risques de périr en mer.