Les habitants des villages Ait Aich Agouni Bouafire et Mesloub, dans la commune de Mekla sont sans téléphone fixe depuis plus de deux ans. Dans un courrier adressé au ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication, ils demandent son intervention pour le rétablissement de leurs lignes téléphoniques respectives, en dérangement depuis le mois de décembre 2010 suite au vol des câbles d'alimentation. «Nous sommes reliés à un réseau téléphonique aérien au moyen d'un câble de type 56 paires à partir du central téléphonique de Mekla (chef-lieu de daïra) et certains d'entre nous, sont abonnés à l'Adsl, d'autres disposent de KMS (Kiosque multiservice)», affirment les abonnés. Selon eux, ce réseau réalisé avant l'indépendance est largement dépassé au vu des multiples interventions qu'effectuent les équipes du service de dérangement du central téléphonique de Mekla, nécessitant son remplacement sinon la pose de la fibre optique donc de nouveaux équipements de type MSAN (Multi-service acces node). «Si, aujourd'hui, le chef-lieu de daïra de Mekla a bénéficié d'un programme d'installation de ces nouveaux équipements (MSAN) et dont les travaux sont en voie d'achèvement, nos villages respectifs, Agouni Bouafir et Ait Aich mais aussi Mesloub, qui, au dernier recensement de 2008, totalisaient plus de 1 000 habitants chacun, demeurent coupés du reste du monde», précisent-ils. «Bien que le ministère de tutelle ait instruit les directions de wilaya d'Algérie télécom, à l'effet de procéder à l'élaboration des fiches techniques au niveau de chaque village, en vue de procéder à la pose de ces nouveaux équipements MSAN, nos villages respectifs, situés à 5 km du chef-lieu de daïra, demeurent jusque-là ignorés des responsables locaux du secteur. Interpellés à maintes reprises à l'effet de remettre en service du réseau, comme cela a été le cas pour les localités d'Irdjen (Larbaâ Nath Irathen), Azib Ahmed ou M'douha (TiziOuzou), ils n'ont pas daigné, ni le reprendre, encore moins, projeter l'installation de nouveaux équipements de type MSAN au profit de nos villages respectifs », déplorent les villageois.