L'hôpital de Boufarik, qui abrite le service infectieux, se trouve dans un état de délabrement. La structure date du XIXe siècle. Des chambres de malades avec des plafonds très hauts noircis par l'humidité risquant de s'effondrer, des murs délavés et sales, des escaliers avec une rampe pour monter à l'étage supérieur qui font peur aux personnes âgées, voilà un décor qui ne devrait pas exister dans un hôpital. Ce service réputé de la région Centre a pour mission de soigner des malades atteints de maladies infectieuses provoquées par un virus, un microbe, une bactérie, un parasite ou un champignon. Ce service, doté de 60 lits, reçoit 800 patients consultés, avec une quarantaine d'évacuations. «Afin de prendre en charge les malades infectieux d'une manière efficace, nous demandons que les structures du service soient aménagées pour instaurer une meilleure hygiène hospitalière, compte tenu des risques de contamination et de contagion qui y existent», déclare M. Yousfi, chef du service. Il y a trente cas d'infections où la déclaration et les modalités de notification sont obligatoires. Les cas les plus frappants sont les leishmanioses cutanées (piqûres de moustiques) et la leptospirose (urine des rats) qui nécessitent des analyses approfondies avec la contribution de l'Institut Pasteur. Pour sa part M. Hadj Allah, surveillant chef, nous a déclaré que ce service exige une meilleure prise en charge de la part des autorités compétentes, et ce, afin de préserver les citoyens du danger des épidémies à grande échelle. Quoique délaissé, il reste que la qualité des prestations médicales de l'hôpital est souvent saluée par les patients. Mohamed M'kerkeb a passé une semaine dans ce service pour une allergie grave. Il n'en revient pas de l'accueil et du professionnalisme du personnel qui a veillé sur la santé et le moral des patients.