En plus des cérémonies familiales ou les fêtes comme par exemple les mariages, les baptêmes ou autres, la préparation et la vente des gâteaux traditionnels en prévision de la célébration t de l'Aïd el Fitr est devenue à Oran une aubaine et des gains pour les traiteurs ou les artisans-pâtissiers et même pour certains boulangers. Pour les ménages, c'est surtout un moyen facile et un casse-tête en moins pour la gent féminine qui travaille et qui, financièrement, est aisée. Certains de ces traiteurs et artisans ont clôturé mardi la liste des commandes qui sont payables à l'avance pour pouvoir, ont-ils indiqué, satisfaire leur clientèle et ne pas leur faire faux bon durant cette fête sacrée. D'ailleurs, un artisan-pâtissier connu sur la place d'Oran, qui dispose des magasins de vente dans les quartiers périphériques, indique que les commandes de l'Aïd-El Fitr se font uniquement du 1er au 20ème jour du mois sacré pour permettre à son équipe de se préparer. Dans un listing qu'il remet à sa clientèle, constituée d'habitués, il propose à cette occasion plus d'une dizaine de variétés uniquement aux amandes par des lots allant de 70 à 80 DA l'unité ou une gamme de cinq gâteaux traditionnels secs, griwech, makrod, torno et charabia qui sont très prisés à l'Ouest du pays, et cela à raison de 400, 600 et 700 dinars le kilo. Interrogée, une employée, cadre dans une direction, a indiqué que «faute de temps durant chaque fête traditionnelle, j'opte en fonction de mes moyens financiers pour des commandes auprès de ces spécialistes pour des lots d'une dizaine de variétés de gâteaux, parfois par kilos, qui me sont livrées trois jours avant l'Aïd. Cela m'évite de faire les courses durant la journée pour dénicher les ingrédients comme par exemple, les amandes, les noix de coco, les noix, les cacahuètes, l'huile, le beurre sans oublier la patience pour veiller afin d'assurer à leur préparation et surtout l'essentiel, la surveillance de leur cuisson». Pour sa part, un père de famille, qui était en train de faire des achats au niveau du marché des Aurès (la Bastille), refuse catégoriquement de consommer durant l'Aïd les produits commandés. Pour perpétuer la tradition familiale et ajouter du «baume» durant les soirées du Ramadhan, il invite son épouse, aidée de ses enfants, à confectionner «des gâteaux maison» en petites quantités dans une hygiène totale et à moindre coût.