Dans une conférence de presse organisée mercredi matin au palais de la culture Malek Haddad, les dirigeants et membres de l'association musicale Limma, qui a organisé du 29 avril au 5 mai la 4e édition du Festival du jazz à Constantine, ont tenu à dresser un bilan. Le président de l'association, en l'occurrence Zoheir Bouzid, rappellera par la même occasion que Dimajazz est le seul festival du genre en Algérie. Il précisera : « Cette édition a été spéciale parce que nous l'avons voulu un hommage à notre ami et frère, cofondateur de l'association et du festival, le défunt Aziz Djemame, disparu le 23 juillet 2005. Pour nous, il s'agissait de maintenir l'organisation du festival après cette tragédie et de réussir le pari d'améliorer son contenu artistique. Je crois que nous avons atteint notre but dans une large mesure comme vous l'avez tous constaté. » Et d'enchaîner par la présentation chiffrée du bilan mettant en exergue la présence de 12 groupes de jazz comprenant en tout 53 musiciens représentant 14 nationalités. Trois techniciens venus de France ont été chargés de superviser la qualité des sons et lumières et ont par la même occasion fait bénéficier quelques jeunes amateurs algériens de leur savoir-faire. La 4e édition a drainé durant les six soirées 2800 spectateurs avec une moyenne de 450 personnes par soirée et une présence record lors de la soirée animée par Aka Moon. Le président de l'association insistera sur le fait que le public est très apprécié par les artistes d'où leur motivation de revenir à chaque fois se reproduire à Constantine. Les cinq masters class ou workshop réalisés ont été un franc succès drainant beaucoup de jeunes musiciens avides de connaissances et de subtilités musicales. On apprendra enfin que le festival a coûté 1,46 milliard de centimes. Les conférenciers finiront par dire que « le festival a largement atteint les objectifs tracés et la satisfaction exprimée à chaque fois par le public à la fin de chaque soirée confirme nos certitudes ». Et d'ajouter : « Il y a un public pour cette musique et cela est suffisant pour nous convaincre de continuer. Constantine est une ville ouverte à la diversité. » « Je vous annonce aussi qu'à partir de cette année notre festival sera présent sur les pages des magazines de jazz les plus prestigieux de France et que des chaînes de télévision culturelles ont pris contact avec nous », conclura-t-il.