Tizi Ouzou célèbre le Mois du patrimoine archéologique. Aussi, des activités sont organisées tout le long de cette semaine à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Ces activités cachent cependant mal le désastre qui frappe les sites archéologiques de la wilaya, livrés à une dégradation permanente. L'ambitieux projet lancé par l'ancien directeur de la culture et archéologique ne voit pas encore le jour. Il avait dirigé une équipe d'archéologues pour faire un travail de recensement et de réhabilitation des sites historiques et archéologiques afin de faire un travail de sauvegarde et de projection du patrimoine culturel. La dynamique de travail de sauvegarde et de protection du patrimoine culturel de la wilaya a été ralenti, déplore un cadre associatif. La négligence de l'archéologie rurale continue. Les Allées couvertes, des temples funéraires qui se trouvent dans le village d'Aït Rehouna (Azzefoun) et qui datent de millions d'années, sont menacées de disparition. Une carrière devra entrer en activité prochainement pour extraire la roche afin de réaliser le terre-plein du port d'Azzeffoun. De nombreux projets sont également oubliés. La transformation en musées des demeures d'artistes, d'écrivains et de figures historiques de la région (El Hasnaoui, Issiakhem, Mammeri, Feraoun, Abane et le PC du colonel Amirouche) a été mise aux oubliettes. Durant cette semaine, la célébration de cet important patrimoine, qui se déroule sous le haut patronage de madame la ministre de la Culture, est limitée à une modeste exposition d'images et d'objets qui remontent à la Préhistoire, alors que leur place devrait être le musée qui n'existe d'ailleurs pas à Tizi Ouzou. Samedi dernier, il n'y a pas eu d'ouverture officielle telle qu'elle a été annoncée dans le programme. Une série de conférences et de projections vidéo est programmée tout au long de cette semaine.