Ayant fait l'impasse sur la 8e édition qui a été exceptionnellement organisée l'été dernier à Sétif, Djemila -la cité antique- se pare pour accueillir comme il se doit la 9e édition prévue du 15 au 24 août courant. Organisée par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), en collaboration avec la wilaya de Sétif, la manifestation sera marquée cette année par une feuille de route des plus alléchantes. Le ballet Caracalla, Kaddem Essaher, cheb Khaled, Wael Djassar, Cheb Billel, Moeen Chérif, Sofia Sadek, Ali Dik, Naïma, Ababssa et Kader Japonais, pour ne citer que cette pléiade, vont se produire sur la nouvelle scène installée hors du site historique, préservée. Les mélomanes qui se déplaceront en nombre à Djemila, à 52 km de l'antique Sitifis, auront droit à des plateaux de choix. Le ballet libanais Caracalla» qu'on ne présente plus, donnera le coup d'envoi. La troupe qui connaît bien Djemila où elle s'est produite à plusieurs reprises présentera son show Kan ya Makan. Notons à toutes fins utiles que le ballet cher à Abdelhalim Caracalla, qui s'est présenté pour la première fois en 2006 (édition dédiée à la mythique ville libanaise Baalbek bombardée par l'armée israélienne), revient en 2008 et 2009, aura pour la quatrième fois, l'insigne honneur d'inaugurer une manifestation décrochant des galons, d'année en année. Samir Staifi, Cheb Khalas, Bariza, Massi, Zakia Mohamed, Nadia Rihane… Ayant certainement tiré les leçons des précédentes étapes entachées par les quelconques prestations de certains «chanteurs» algériens se complaisant continuellement dans le tam-tam et la redondance des vieux tubes consommés, l'organisateur (l'ONCI s'entend) a non seulement mis le paquet mais tenu à impliquer différents genres musicaux (s'taïfi, chaâbi, kabyle, bedoui, haouzi, raï et autres) nationaux devant se hisser à la hauteur de cette grande manifestation. Sachant qu'elle est considérée comme l'un des plus importants événements culturels de la saison estivale. Samir Staïfi, Kheir Bekakchi, cheb Khalas, Bariza, Massi, Abdelkader El-Khaldi, Zakia Mohamed, cheb Anouar, Thanina, Nadia Rihane et les autres sont attendus au tournant par un public connaisseur et exigeant à la fois. Ayant une nouvelle fois la possibilité de mesurer et comparer, ce dernier qui devra voir à l'œuvre la Syrienne Rouaida Atia (le 16 août), Kaddem Essaher, cheb Khaled et Wael Djasser, consécutivement, le 21,22 et 23 du mois, va trancher. Durant donc dix longues soirées, les planches de la cité séculaire, fondée en 96-97 après J-C, sous le règne de l'empereur Nerva, vont vibrer au son et rythme de 45 représentations .Pour donner un autre coup d'éclat à l'événement, l'organisateur a, pour la cérémonie de clôture, convié cheb Billel, Hakim Salhi, cheba Djemila, Kader Japonais et les baroudeurs. Ce panel va, à l'instar des autres artistes, enflammé Djemila (la belle) qui sera le temps d'un festival, la destination de prédilection de centaines de fêtards et autres noctambules de différents horizons. En plus de l'aspect culturel, la manifestation est une opportunité pour les commerces d'une daïra qui fait sa mue. N'ayant pas été le fort des précédentes copies trahies par une timide campagne publicitaire, le volet communication, aspect essentiel dans pareilles circonstances sera-t-il au rendez-vous cette année ? La question reste encore une fois, posée…