L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a annoncé, hier, que la date limite pour le dépôt des offres techniques et financières relatives à la téléphonie mobile de troisième génération (3G) est fixée au 15 septembre prochain. L'attribution provisoire du marché interviendra un mois plus tard, soit le 15 octobre, après étude de toutes les offres soumises qui se fera «publiquement», a rapporté l'APS, citant le chef de département communication à l'ARPT, Amar Ingrachen. La licence 3G, a ajouté ce responsable, «sera attribuée à tous les opérateurs de téléphonie mobile répondant aux critères exigés par le cahier des charges». La licence est valable pour une quinzaine d'années à un prix fixé à 30 millions d'euros (3 milliards de dinars), avec l'obligation de couvrir au moins, dans une première période, quatre wilayas, à savoir Alger, Oran, Constantine et Ouargla, selon certains médias algériens. Pour le moment, ni le ministre en charge du dossier ni le gendarme des télécoms n'ont infirmé ou confirmé ce montant. Trois opérateurs mobiles sont dans les starting-blocks : Mobilis, Djezzy et Nedjma ont déjà retiré le cahier des charges relatif à l'attribution de licence d'établissement et d'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de troisième génération. Jeudi dernier à Jijel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé que l'opération de remise des cahiers des charges relatifs à l'octroi de la licence 3G en Algérie avait débuté ; le retrait du dossier s'est effectué contre le versement d'une somme d'un million de dinars Officiellement, la commercialisation des offres 3G est prévue pour le 1er décembre 2013. Cette date a été entérinée par la publication, dans le Journal officiel du 1er août, d'un arrêté ministériel fixant le 1er décembre 2013 pour la mise en exploitation commerciale de la 3G. L'appel d'offres pour l'exploitation de la licence 3G avait été lancé pour la première fois en septembre 2011, avant d'être suspendu puis reporté à maintes reprises suite au contentieux sur le rachat par le gouvernement algérien, en vertu de son droit de préemption, d'Orascom Telecom Algérie (OTA). Le gouvernement disait, dans un premier temps, ne pas vouloir créer une «différenciation» entre les trois opérateurs de téléphonie mobile. Constatant la frustration née de ce feuilleton, devenu sujet de sarcasme national, le gouvernement, par la voix du ministre de la Poste et des TIC, a décidé en dernier lieu de séparer le dossier d'acquisition de l'opérateur Djezzy, qui traîne, de celui du lancement de la 3G.