Bab El Bahr, l'un des principaux monuments historiques du Vieux-Ténès, s'est transformé en un véritable dépotoir sauvage dans l'indifférence générale. Les élus de l'APC et les représentants du quartier se rejettent mutuellement la responsabilité. Les premiers attribuent l'origine de cette situation au «manque de civisme» des citoyens, tandis que les seconds dénoncent les «carences» des services concernés en matière d'enlèvement des ordures et de protection du site. Quoi qu'il en soit, rien ne justifie le sort qui est réservé actuellement à cet édifice datant de l'époque médiévale, qui fut construit pour protéger l'ancienne ville (actuellement Vieux-Ténès) contre les éventuelles incursions de l'ennemi. Son implantation sur les hauteurs dominant la mer lui conféra une position stratégique, comme principal rempart de la ville historique. Malheureusement, ce monument bien que faisant partie du secteur sauvegardé du Vieux-Ténès, est laissé à l'abandon depuis plusieurs années. Il n'est, hélas, pas le seul patrimoine à vivre une telle situation, la mosquée millénaire de Sidi Maïza, située non loin de là, subit le même sort. Celle-ci, construite au Xe siècle, est également classée monument historique par le ministère de la culture. En tout cas, la population interpelle, une nouvelle fois, les autorités compétentes pour prendre les mesures de protection nécessaires afin de réhabiliter et de valoriser ce site historique à des fins touristiques.