L'aéroport international Aboubakr Belkaïd de Chlef a connu une hausse du trafic passagers durant la période estivale. On estime à 12 344 le nombre de voyageurs ayant transité par cette infrastructure de juin à août derniers. Cependant, ces chiffres, de l'avis de sources aéroportuaires, auraient pu être plus élevés si les compagnies aériennes (Air Algérie, Aigle Azur et Air Méditerranée) avaient renforcé leurs dessertes de et vers la France. Celles-ci, au contraire, ont été réduites pour des raisons inexpliquées, passant de sept à cinq vols hebdomadaires entre l'aéroport de Chlef et ceux de Paris et de Marseille. Cela a, bien entendu, perturbé la campagne de transport estivale, laissant beaucoup de passagers en rade, qui attendaient un hypothétique renforcement des moyens de transport. Plus grave, les responsables des compagnies en question n'ont pas daigné répondre à leur appel de détresse, se contentant de les orienter vers les aéroports d'Alger et d'Oran où la situation était pire encore. La réduction des navettes entre Chlef et les deux villes françaises serait, à en croire des sources crédibles, le prélude à un grand chamboulement du programme des vols pour des motifs inavoués. Mais la raison principale, ajoute-t-on, ne serait pas liée à la rentabilité de cet aéroport, puisque celui-ci a accueilli plus 50 000 passagers en 2012, soit 20 000 de plus qu'en 2011.