Les clubs phare de Moscou en première Ligue de football russe sont privés de stade dans la capitale en raison des travaux pour le Mondial 2018 en Russie et contraints de jouer en province, du jamais vu, déploraient hier des dirigeants. Le stade Loujniki, la plus grande arène de Russie qui accueillera le match d'ouverture et la finale du Mondial 2018, a été fermé après les Championnats du monde d'athlétisme en août pour être complètement rénové d'ici à 2017. En conséquence, le CSKA Moscou, champion en titre, et le Spartak Moscou, club légendaire de l'époque soviétique, qui jouaient par alternance à Loujniki, doivent chercher d'autres stades proches et se retrouvent confrontés à des difficultés accentuées par la météo qui a rendu certaines arènes impraticables. «C'est la première fois dans l'histoire du football en Russie que se produit une telle situation, où aucun stade n'est disponible à Moscou et dans la proche région pour accueillir un match de première Ligue», a critiqué le directeur général du Spartak, Roman Askhabadze, cité par l'agence Interfax. Le club, qui espère jouer d'ici un ou deux ans sur son nouveau stade en construction dans le nord-ouest de Moscou pour le Mondial 2018, ne sait pas encore où il va affronter dimanche le Terek Grozny lors de la 12e journée de championnat de première Ligue. Les joueurs du Spartak devaient initialement disputer ce match sur le terrain du Lokomotiv Moscou, mais ce club a dit «niet» en invoquant le mauvais état du terrain. Le Spartak était même prêt à jouer sur le terrain d'entraînement du Lokomotiv, d'une capacité de 8 700 places, mais la police locale a refusé pour des raisons de sécurité. En conséquence, il est contraint d'aller à Ekaterinbourg dans l'Oural, à 1700 km à l'est de Moscou, pour disputer cette rencontre. Pour sa part, le CSKA a été obligé d'aller à Saint-Pétersbourg pour disputer mercredi - sur le terrain du rival Zenit - le match de Ligue des champions, phase de groupe (D), contre les Tchèques de Viktoria Plzen (3-2). Le club de Moscou devait initialement disputer ce match à Khimki, dans la banlieue nord-ouest de la capitale, mais il a été contraint de renoncer, compte tenu de l'état déplorable du terrain. Et il ne sait pas encore où il disputera le derby contre le Dynamo Moscou dimanche lors de 12e journée de première Ligue. «Comme toujours en Russie, on agit d'abord et on réfléchit après», a déploré le directeur général du CSKA, Roman Babaev, sur le site d'informations «gazeta.ru». «Avec les stades à Moscou, c'est le désastre !», résumait Sovietsky Sport hier.