Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, n'a pas mâché ses mots en déclarant en marge de la visite de travail et d'inspection, effectuée hier à Tébessa, que 80% des dysfonctionnements du secteur de la santé sont dus essentiellement à ses gestionnaires. Il a aussi affirmé lors d'une rencontre avec des directeurs d'exécutifs, des médecins et des paramédicaux, qu'il avait ordonné à tous les directeurs de la santé (DSP) à travers les wilayas du pays de lui envoyer chaque dimanche un rapport détaillé sur la situation du secteur. «Je vous suis quotidiennement», a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé que l'Etat algérien a mis en œuvre de gros moyens pour lancer le secteur «On n'a pas le droit, sous aucun prétexte, de dire un jour qu'on manque de médicaments ou autres !» a-t-il lancé. Accompagné d'une importante délégation composée d'une dizaine de directeurs centraux, le commis de l'Etat a entamé sa visite qui s'inscrit dans le cadre du projet de réhabilitation du secteur de la santé, par l'inspection des urgences d'Allia Salah avant de visiter l'établissement hospitalier sis à Bekkaria et d'inaugurer l'hôpital Haouam Ali, à Morsott, d'une capacité de 90 lits. Il s'est enquis également enquis du projet de l'hôpital psychiatrique de 120 lits sis au chef-lieu et dont les travaux sont actuellement à 50% du taux d'avancement, et ce, depuis 2006.