Un sit-in a été observé par les travailleurs de la santé affiliés à la section syndicale de l'UGTA pour le CHU Frantz Fanon. Ce sit-in se voulait « sympathique » avec une plate-forme de revendications que le bureau syndical comptait présenter en début d'après-midi au directeur. Une discussion avait déjà eu lieu vendredi dernier, jusque tard dans la soirée, entre syndicat et direction au sujet du dépôt de plainte présentée par le directeur au niveau du procureur de la République près du tribunal de Blida concernant un « trou » au niveau de l'inventaire du matériel, trou équivalant à près de 9 millions de dinars. Autre revendication de taille, le bruit faisant l'objet d'une future privatisation des services de restauration et d'hôtellerie. Pour le syndicat, l'administration a été absente depuis 1995 et les écarts constatés dans l'absence d'équipement pourraient être comblés progressivement pendant que l'idée de privatiser la restauration est hors de question par souci de préservation de postes d'emploi et que les directives ministérielles évoquent une « amélioration » et non une privatisation. Une semaine est donnée à l'administration pour répondre favorablement aux doléances. Autre revendication des travailleurs, le statut des agents de la sécurité et le respect de la dignité des employés. Certains rappelleront les travaux d'assainissement non réalisés depuis la création du CHU et que trois tronçons sont prévus, notamment celui passant par le CAC, laissant deviner l'état d'insécurité sur le plan hygiénique. Pour M. Zebbar, directeur du CHU, « les portes du dialogue sont toujours ouvertes et nous agissons dans la transparence ». Tranquille, il affirmera que la procédure de contrôle suit son cours et qu'il avait été donné un délai assez long - deux ans - pour régulariser l'état d'inventaire. Il s'était montré heureux d'annoncer la réception toute prochaine d'un service de réanimation et les travaux engagés au niveau du service de psychiatrie qu'il avait invité à visiter.