L'une des principales revendications du Cnapest concerne la révision du statut particulier. Les élèves dont les professeurs sont en grève sauront, jeudi, si les cours reprendront. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a convoqué pour jeudi prochain une réunion de son conseil national, dans le but de décider de l'arrêt ou de la poursuite de la grève ouverte entamée lundi dernier. «Le conseil national se réunira jeudi prochain afin de fixer la ligne de conduite à adopter suite aux négociations : maintenir la pression ou mettre fin au débrayage et attendre que le ministère concrétise ses engagements», explique Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest. Après plusieurs jours de débrayage dont le suivi a diversement été apprécié par les deux parties, une délégation du syndicat a été invitée, samedi, à des négociations avec le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. «Nous avons invité l'ensemble des enseignants à convoquer des assemblées générales afin d'évaluer les résultats de la réunion que nous avons tenue avec la tutelle. Une fois la collecte des avis de tous les professeurs effectuée, ils seront débattus au cours de conseils de wilaya. Et c'est sur la base des résolutions prises lors de ces diverses concertations que le conseil national tranchera quant à l'attitude à observer», poursuit M. Larbi. «Cette instance est la seule à détenir les prérogatives de décider d'un arrêt de la grève ou de sa poursuite», insiste-t-il. L'une des principales revendications du Cnapest concerne la révision du statut particulier. La tutelle s'est ainsi engagée à «installer une commission mixte formée du Cnapest, du ministère de l'Education nationale ainsi que de la direction de la Fonction publique, afin d'étudier cette problématique». Et si le ministre semble avoir fait dans la conciliation lors de cette réunion, il menace les grévistes d'appliquer les procédures légales. M. Baba Ahmed a, en marge d'une conférence de presse tenue au forum d'El Moudjahid, «mis en garde les grévistes contre les conséquences de prendre les élèves en otages. Si la grève se poursuivait, la tutelle sera contrainte d'appliquer les procédures légales et de procéder à des retenues sur les salaires des grévistes», a-t-il affirmé dans une déclaration reprise par l'APS. Il s'est aussi dit «disposé à poursuivre le dialogue avec l'ensemble des représentants des syndicats du secteur, dont le Cnapest», estimant que «certaines revendications de ce dernier étaient impossibles à satisfaire, comme celles relatives aux primes». Par ailleurs, le ministre prévient le Cnapest : «Pour que le Cnapest puisse ajouter le mot ‘élargi' à son appellation pour montrer qu'il représente désormais les enseignants du secondaire, mais aussi ceux du primaire et du moyen, il est nécessaire qu'il se fasse délivrer une autorisation par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.»