Les commerçants de la ville de Draâ Ben Khedda ont observé la semaine dernière une grève générale et tenu un rassemblement devant le siège de l'APC pour protester contre le commerce illégal qui se développe dans cette ville commerçante, sise à 10 km à l'ouest de Tizi Ouzou. Les commerçants ont exigé au P/APC de « prendre les mesures qui s'imposent pour mettre un terme à l'anarchie suscitée par la prolifération du commerce informel ». La révolte des locataires de magasins de Draâ Ben Khedda est provoquée en premier lieu par l'émergence des baraques de fortune que des jeunes chômeurs ont plantées dans divers quartiers de la ville pour vendre des produits multiples à bas prix. De telles pratiques suscitent un climat de concurrence déloyale au grand dam des commerçants exerçant dans un cadre légal. « Nous ne sommes pas contre ces jeunes chômeurs, mais c'est à l'Etat de créer un cadre organisé à leur activité », déclarent les commerçants. En réponse à ces doléances, le P/APC a promis à la délégation qu'il a reçue des solutions dans quinze jours, sans plus de détails sur la nature des décisions qui seront prises. Rappelons qu'un marché couvert a été réalisé au début des années 1990 pour recaser les intervenants du marché implanté sur la voie ferrée, en plein centre-ville, mais aucune des assemblées qui se sont succédé à la tête de la commune n'a pu attribuer ces locaux. Au mois d'août dernier, l'ex-administrateur de la commune a fait état de toute une batterie de mesures pour l'éradication du commerce informel, comme la création de marchés de proximité à travers les quartiers de la ville et l'ouverture du marché couvert, mais rien n'a été fait à ce jour. L'actuelle APC, depuis son élection au mois de novembre dernier, n'a apporté aucune solution au problème. Pis encore, la situation ne fait que s'aggraver.