L'équipe seniors dames de volley-ball de Ghalia Chlef n'a pas à rougir de sa défaite en finale de la Coupe d'Algérie, disputée jeudi dernier à Alger, face à Béjaïa. Au contraire, le fait d'être arrivé à ce stade de la compétition est déjà un exploit, après avoir remporté, il y a une semaine, le titre de champion d'Algérie à l'issue d'un parcours sans faute. Il est évident que disputer deux rendez-vous importants en l'espace de quelques jours n'était pas du tout indiqué pour de jeunes joueuses qui n'avaient ni les moyens de récupération ni la force d'affronter un adversaire aussi redoutable et qui s'est bien préparé pour la circonstance. L'on sait que si l'équipe a pu tenir le coup jusque-là, c'est grâce en grande partie à l'aide de certains sponsors tels que ETGE Bacha, Capri Tour et l'ECDE. La subvention des pouvoirs publics est jugée insuffisante et versée souvent avec beaucoup de retard. L'entraîneur Boussaïd Salah est revenu hier sur cette défaite qu'il impute justement au manque de récupération et de concentration de ses athlètes. « Nous n'avons pas pu récupérer tous nos moyens après l'énergie dépensée face au MB Béjaïa lors de la dernière journée du championnat disputé une semaine plus tôt. C'est pourquoi mes joueuses n'ont pas très bien su se concentrer sur leur sujet que nous avons pourtant battu en championnat à l'aller et au retour » a-t-il souligné dans une déclaration à la presse. Détentrice du trophée de la Coupe d'Algérie 2005, la formation de Ghalia Chlef doit se contenter de son titre de champion d'Algérie décroché pour la première fois de son histoire. Elle reste ainsi l'un des plus sûrs pôles de développement du volley-ball féminin dans le pays. Le mérite revient surtout à ce groupe de dirigeants, d'entraîneurs et de joueuses qui ont su surmonter tous les obstacles et représenter dignement le sport féminin malgré des préjugés défavorables et des moyens extrêmement limités.