Le nombre de jeunes candidats à l'émigration clandestine a connu une régression considérable par rapport à l'année précédente, suite à l'application de l'ISPS Code (International Shipping For Port Security). A partir du premier janvier à ce jour, les éléments de la PFSO (Police Facility for Security Oficiel), relevant de la brigade de la police des frontières maritimes (BPFM), ont traité 12 affaires en matière de tentative au départ illégal et d'embarquement clandestin à partir des ports pétroliers d'Arzew et de Bethioua. De ce fait, 21 personnes dont l'âge varie entre 16 et 30, ont été arrêtées et présentées devant les instances compétentes. Le chômage serait, selon certains, l'une des principales raisons qui poussent les jeunes à fuir le pays. « D'ailleurs, la plupart des tentatives se font actuellement à partir des plages où les émigrés clandestins se font passer par des pêcheurs, afin d'éviter les gardes Côtes. Les plages les moins fréquentées, telles que les Coralés, Cap Falcon et Bouzedjar, à Ain Témouchent, demeurent les meilleures voies d'accès », dira un responsable de l'aspect sécuritaire du port d'Arzew. Ce dernier estime que les nouvelles mesures introduites par, conjointement, l'APC et le port de Béthioua, a pu contenir le phénomène. Sécurité optimale En effet, le lancement des projets au niveau des principaux points, à savoir l'embouchure de Oued El Mohgoun, considérée comme l'un des raccourcis favoris des clandestins, ainsi que l'opération du désherbage ont beaucoup facilité le contrôle aux vigiles. D'autres solutions ont été également recommandées dans le but d'assurer une sécurité optimale au niveau de toute l'enceinte portuaire. Il s'agit de la pose de grilles ainsi qu'une vingtaine de projecteurs pour éclairer toute la zone portuaire, de manière à faciliter la surveillance nocturne. Rappelons que le bilan établi en 2005 quant au nombre de personnes arrêtées pour embarquement clandestin et/ ou pour tentative d'émigration clandestine, est de 74. Les jeunes appréhendés ont été tous ou presque condamnés à des peines considérées comme légères, allant jusqu'à 6 mois de prison avec sursis, pour tentatives d'embarquement illégal. Il s'agit de peines plus dissuasives que répressives, dues à la clémence des juges.