Des personnes aisées, étrangères à la région, mais assurées de l'impunité, ont érigé des baraques pour bénéficier d'un logement dans le cadre de l'éradication des bidonvilles. La récente démolition des 26 baraques au niveau du POS 10, n'a pas été sans conséquences pour les détenteurs du marché bidonville-foncier-immobilier dont les ramifications s'étendent du constructeur lambda aux personnes nommées par décret. Des témoins oculaires de ladite opération ont révélé à El Watan que plusieurs dizaines de baraques appartiennent à des gens résidant dans les wilayas de Tébessa, Sétif, El Tarf, Jijel, Mila, Ouargla et El Oued. Ces derniers auraient été encouragés et rassurés par une tierce personne pour ériger un logis de fortune pour justifier d'une attribution dans le cadre de l'éradication des bidonvilles, qui n'obéit, doit-on le rappeler, à aucune enquête «La seule liste des services communaux justifie le relogement d'un habitant du bidonville et c'est dans la mêlée que l'on glisse souvent des personnes à l'abri du besoin et d'autres qui n'ont jamais vécu à Souk Ahras», a indiqué une source digne de foi. Le propriétaire d'un semi-remorque et d'un engin estimé sommairement à 10 millions de dinars fait partie du lot des personnes recensées et donc attributaire prochainement d'un logement social. «La découverte d'une maison close à l'intérieur dudit bidonville n'a pas choqué les intervenants qui en avaient eu vent, sauf que pour ce cas précis, celles qui exercent le plus vieux métier du monde ont soufflé des noms connus et récité par cœur les lois susceptibles de leur donner droit au logement», a-t-on appris auprès d'un autre témoin. Des indiscrétions ont fixé le prix d'un bon de recensement pour l'octroi d'un appartement à 200 000 DA, chose mise sur le compte des spéculations et des rumeurs tendancieuses par un élu local. Depuis la sortie du POS 10, aucun autre bidonville n'a été inquiété. Des élus de la commune se montrent discrets sur la date de la prochaine démolition mais se disent décides à ne point lésiner sur les moyens pour éradiquer ce fléau qui a déjà dépassé les limites de l'entendement.