Ibn Rochd est l'un des quartiers les plus affectés par le phénomène de la prolifération de bidonvilles. Et pour cause, chaque attribution de logements sociaux, des dizaines de personnes en sont bénéficiaires grâce au recensement qui privilégie, bon an mal, les habitants de constructions illicites dans cette partie de la ville. Des citoyens ont encore une fois tiré la sonnette d'alarme quant à l'apparition de nouvelles baraques dans divers endroits. «Plus de 100 baraques ont été érigées depuis la dernière attribution de logements et ce sont les mêmes attributaires qui récidivent selon les mêmes procédés pour tirer profit de cette aubaine; du coup, c'est notre cité qui est défigurée par ces constructions et ce sont des sentiers, des impasses, des routes et des espaces verts qui disparaissent face à l'irréversibilité de ces flibustiers», tonne un habitant du quartier. Lors du dernier conclave avec les 26 maires de Souk Ahras, le wali a longuement «parlé» du bidonville et de ses secrets.