Réunis jeudi passé au CRASC, une quarantaine d'enseignants chercheurs d'horizons divers, linguistes, historiens, sociologues, viennent de créer la Société algérienne d'onomastique. L'onomastique est une science qui étudie les noms propres. Les chercheurs sont issus des universités d'Oran, Mostaganem, Bouira, Blida, Constantine ou d'Alger. Selon le professeur OuardiaYermeche, cette société compte regrouper toutes les personnes qui s'intéressent à l'onomastique et de faire connaître et vulgariser cette science en Algérie. Pour elle, le cadre est opportun pour cela. D'autre part, une revue viendra conforter cette initiative ou seront publiées toutes les recherches et serait aussi un support de choix pour les futures rencontres scientifiques et autres séminaires, congrès nationaux et internationaux et journées d'études. Après avoir adopté les statuts de la société algérienne d'onomastique et l'élection de son bureau composé de 10 membres, qui siégeront au conseil d'administration, M. Foudil Cheriguen, chercheur à l'université de Béjaïa, a été élu comme président de l'association et Farid Benramdane, de l'université de Mostaganem et chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), comme vice-président. Idem pour Mme Yermeche Ouardia, enseignante chercheure à l'université d'Alger. Notons que la SAO compte 39 membres fondateurs de 12 wilayas du pays ainsi que des membres d'honneur et des adhérents. Le quorum est de 25 membres issus de 12 wilayas. Mme Yermeche Ouardia n'a pas manqué de mettre en avant que cette société est une première du genre dans le monde arabe, cette société savante a été créée vu l'importance du nom lui-même, qu'il soit toponyme (l'étude des noms de lieux) et anthroponyme (étude des noms des individus). D'ores et déjà, des conventions cadres seront signées avec d'autres sociétés étrangères à l'instar du Canada ou de la Pologne. Mais avant, un réseau maghrébin devra voir le jour et qui serait basé sur l'héritage arabo-musulman des pays du grand Maghreb. Il est à signaler que les enseignants chercheurs du RASYD basé à l'université d'El Affroun ont tout le mérite d'être à la base de cette création.