L'Etat vient de recadrer juridiquement le secteur de la téléphonie mobile en instituant la non-cessibilité des licences 3G pour parer à une éventuelle réédition du scénario Djezzy, a indiqué hier à l'APS une source proche du dossier. Désormais, la modification de l'actionnariat au sein des entreprises détenant des licences 3G sera soumise à l'approbation de l'ARTT, selon le cahier des charges relatif à cette opération, publié mercredi. La mesure vient pour parer à une éventuelle réédition du scénario Djezzy, premier opérateur de la téléphonie mobile en Algérie avec plus de 16 millions d'abonnés, qui a changé de propriétaire en 2011 pour devenir une filiale du groupe russe Vimpelcom, a expliqué la même source. Vimpelcom avait fusionné en 2011 avec l'Italien Wind qui détient 51% d'OTH (Orascom Telecom Holding), maison mère de Djezzy. L'article 40 du cahier des charges assimile désormais toutes les opérations de fusion-acquisition, à l'instar de celle conclue entre Vimpelcom et OTH à une cession de la licence. Le gouvernement veut en effet combler toutes les lacunes juridiques qui ont permis par le passé au magnat égyptien des télécoms, Nadjib Sawariss, de conclure la transaction de 2011. Selon la même source, le droit de préemption de l'Etat sur la cession des participations à des étrangers en Algérie, institué en 2009 n'a pas empêché pour autant la conclusion de la transaction puisque la mesure concerne uniquement la cession directe des participations en Algérie.