Une autre pierre ajoutée à l'édifice, lequel ne sera que plus humanisé, et préservera la dignité du malade. Près de deux ans après la naissance de l'association Waha d'aide aux malades du cancer, le projet de réalisation d'une maison d'accueil pour les personnes concernées par cette pathologie se concrétise enfin. Les travaux seront lancés en janvier 2014, a annoncé, hier, le président de Waha, Pr. Abdelhamid Aberkane, également maire d'El Khroub, lors de la 2ème rencontre de l'association à l'hôtel Hocine, à Ali Mendjeli. La maison d'une capacité de 80 lits, sera érigée sur un terrain de 6000 m2, à Ali Mendjeli, pour un délai de réalisation de 12 mois ; elle sera dotée de toutes les commodités et du cadre agréable pour un malade en proie à toutes les souffrances liées à une telle pathologie. Ce rendez-vous des membres de l'association avec des citoyens de la société civile et autres représentants d'organismes impliqués dans le projet, a été une opportunité pour exposer le bilan moral et financier de celle-ci, dont le commissaire aux comptes, Lahacène Chebli, a livré de manière exhaustive, l'état financier et la traçabilité de tous les dons versés, qu'ils soient en nature ou en espèces. Financièrement parlant, depuis le mois de septembre à aujourd'hui, l'association recèle dans ses comptes 4,5 millions de dinars. Il faut relever que Waha ne jouit d'aucune subvention de l'Etat, son fonctionnement est entièrement tributaire des bienfaiteurs, lesquels se comptent parmi toutes les couches de la société. Selon Abdelhamid Aberkane, avec la réalisation de la maison d'accueil des malades du cancer et de leurs proches, c'est tout l'aspect humain qui sera mis en avant, avec l'accompagnement psychologique des patients et la sauvegarde de leur dignité ; ils seront hébergés temporairement, pendant leur chimio ou radiothérapie, dans un cadre convivial, d'écoute et de sérénité. Deux femmes membres de Waha, atteintes du cancer, ont, par ailleurs, donné à la nombreuse assistance une merveilleuse leçon de courage, à travers des poèmes qui disent leur combat et leur espoir en des jours meilleurs. Et pourtant, elles sont en attente, depuis des mois, à l'instar de milliers d'autres, d'un rendez-vous pour une radiothérapie.