Les sinistrés de l'immeuble de Hai El Makari (St Eugène), qui s'est effondré dimanche dernier, ne seront pas recasés ou relogés, a déclare, hier, le chef de Daïra lors de l'opération d'évacuation de la chaussée qu'ils squattaient. « Ma mission, a-t-il indiqué, consiste à libérer la chaussée située à proximité de la résidence du wali et le rétablissement de la circulation. » L'opération d'évacuation de ces sinistrés, une soixantaine, s'est déroulée dès les premières heures de la matinée, en présence d'un important dispositif de sécurité, mis en place autour et à proximité de l'immeuble en question pour éviter tout débordement. Le mobilier et autres affaires appartenant aux sinistrés ont été évacués, à bord de camions de l'APC, vers la fourrière de Chteibo. Ils seront gardés provisoirement, en attendant que leurs propriétaires aient résolu leur problème de logement. Pour ce qui est de leur relogement, le chef de Daïra a été catégorique. Il a indiqué que pour le moment aucune mesure n'a été prise dans ce sens, sachant que les douze familles occupaient un immeuble privé, relevant du vieux bâti. Les sinistrés doivent se prendre en charge eux-mêmes, a-t-il précisé. Interrogés, certains chefs de familles, désespérés, ne savent plus à qui s'adresser. « Nous avons des enfants scolarisés, certains doivent passer leur Bac dans moins d'une semaine, sans oublier les personnes âgées et les malades. » « Après avoir perdu nos maisons, maintenant on nous chasse même de la rue. » « Depuis 1985, l'immeuble a été déclaré, par la justice, comme un bien abandonné. Nous avons introduit des demandes de logements mais, à ce jour, aucune considération ne nous a été accordée par les autorités. », déclarent les uns et les autres. Durant la journée d'hier, un autre immeuble s'est effondré dans le quartier de Sidi El Hasni, faisant plus de peur que de mal parmi ses occupants qui ont pu être hébergés chez des voisins.